Face aux épisodes de plus en plus fréquents de pollution atmosphérique, la ville de Grenoble a expérimenté de fin décembre 2016 à début mars 2017, une nouvelle technique de mesure de la qualité de l’air.
Le Laboratoire d’expérimentation des mobilités de l’agglomération grenobloise (Lemon), qui a développé le dispositif GreenZenTag, a dressé le bilan de cet essai en novembre dernier. Dix microcapteurs, mis au point par la start-up EcoLogicSense, avaient été installés sur le toit des rames de la ligne A du tramway. Tout au long du trajet, ils relevaient la quantité de microparticules PM10 et PM2,5 dans l’air. La pollution atmosphérique était donc mesurée en temps réel et, chose inédite, en mouvement. Au total, 5 700 mesures ont effectuées chaque jour pendant deux mois, à une fréquence de deux minutes trente. Les données recueillies ont été traitées numériquement et comparées aux relevés d’une station fixe de référence d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes afin de valider la pertinence scientifique de l’expérimentation. Ce dispositif s’est révélé capable de détecter une pollution ponctuelle à un endroit précis, comme l’espérait le Lemon lors du lancement de cette campagne de tests. Néanmoins, les équipes estiment le système perfectible et de nouvaux essais devront être conduits pour valider les améliorations apportées. De nouveaux scénarios d’emploi et un nouveau cahier des charges sont déjà à l’étude.
Une solution attractive pour les collectivités Mais, GreenZenTag a montré qu’il peut apporter aux collectivités des solutions de surveillance de la qualité de l’air. Selon leur niveau d’équipement, elles trouveront avec ce dispositif un moyen à moindre coût, soit d’affiner leur analyse ou de mieux couvrir leur territoire si elles sont déjà équipées d’un système de surveillance, soit d’explorer l’environnement pour programmer l’implantation de leur futur dispositif si elles en sont dépourvues. EG et AB.