Elisabeth Borne, PDG du Groupe RATP, a présenté, le 30 octobre dernier, ses orientations stratégiques devant le conseil d’administration. Si l’horizon 2020 apparaît "sécurisé", de nombreux défis restent à relever bien au-delà de cette date.
"Ces orientations stratégiques s’inscrivent dans le cadre du plan Vision 2020, validé par l’Etat en 2012, mais elles tiennent aussi compte des évolutions de contexte intervenues depuis", a précisé la dirigeante. La trajectoire financière du groupe pour les cinq prochaines années est désormais confortée grâce à l’ambitieux nouveau contrat STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France) et au plan à moyen terme de sa filiale RATP Dev, validé par le conseil d’administration en août dernier.
La RATP peut donc garder un objectif de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020 dont 30% hors de l’EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) et avec un ratio de dette sur capitaux propres de 1. Une trajectoire qui suppose une amélioration de la performance économique grâce à "la poursuite des efforts de productivité au sein de l’EPIC et à la maîtrise de ses différents postes de coûts", précise le groupe par voie de communiqué.
Si l’horizon 2020 est maintenant clairement fixé, des questions structurantes doivent néanmoins être anticipées. Parmi celles-ci, on compte la mise en concurrence sur certaines lignes de tramway puis sur le réseau de bus en 2024, l’intégration des services digitaux ou encore la perspective de grands rendez-vous tels que les Jeux Olympiques de 2024 et l’Expo Universelle de 2025. Autant de défis auxquels viennent s’ajouter celui de l’exportation du savoir-faire de la RATP dans les métropoles à travers le monde.