Vendredi 27 octobre, le Conseil Constitutionnel a rendu sa décision sur la Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) transmise par le Conseil d’État sur demande des associations et particuliers requérants. Cette QPC visait à interroger le Conseil Constitutionnel sur les garanties apportées par l’article L.542-10-1 du code de l’environnement, qui encadre les modalités du stockage géologique pour les déchets HA et MA-VL, quant au respect du droit des générations futures. Cette requête s’inscrivait dans le cadre du recours en annulation du décret de déclaration d’utilité public (DUP) de Cigéo introduit en septembre 2022.
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La sûreté passive et à long terme de Cigéo repose sur la fermeture définitive de l’installation souterraine. Cette décision de fermeture sera à prendre par les générations suivantes. La profondeur du centre de stockage Cigéo, son architecture, son implantation dans une roche argileuse imperméable et dans un environnement géologique stable, permettent de confiner les substances radioactives et d’isoler durablement les déchets vis-à-vis des activités humaines et des événements naturels de surface. Le stockage est conçu pour que, une fois fermé, sa sûreté soit assurée sur de très longues échelles de temps de façon passive, c’est-à-dire sans que des actions humaines soient nécessaires. Ainsi, une fois la fermeture définitive du stockage effectuée, les générations futures sont protégées sans avoir la charge de la gestion des déchets.
Cigéo est conçu pour être réversible tout au long de son exploitation, pendant au moins 100 ans. La réversibilité repose sur une conception technique qui permet de garantir que le stockage est flexible et adaptable. Son développement permettra d’intégrer le fruit des progrès scientifiques et technologiques, ainsi que le retour d’expérience acquis au fur et à mesure de l’exploitation du stockage. Enfin la réversibilité, permet de garantir, si cela était décidé, la récupération des colis de déchets radioactifs pendant le temps de l’exploitation. Ce principe a été retenu par la loi du 25 juillet 2016, après un débat public qui s’est tenu en 2013.