Scania a de grandes ambitions pour un secteur de la construction, à la fois très hésitant sur le choix énergétique des poids lourds à privilégier afin d’entrer dans la transition écologique, et très concerné par la réglementation des ZFE. Explications d’Eric Darné, directeur commercial France. 

Quelles sont les PDM de Scania sur le secteur Construction et que représentent ces métiers dans l’activité de Scania ?

Eric Darné : Le BTP représente 15% de nos activités chez Scania. Nous détenons à ce jour entre 12% et 14% de PDM sur le segment des bennes et bras et disposons pour 2023 d’un gros portefeuille de commandes.

Quelles sont vos ambitions sur ce marché très concurrentiel ?

E.D. : Nous souhaitons dépasser les 15% de PDM. Pour ce faire, nous miserons notamment sur notre concept Ready Built, qui sera encore davantage développé, accélérerons la prospection ainsi que les objectifs des concessionnaires, et augmenterons la force de vente. En 2021, nous avons carrossé 470 véhicules. A ce jour, nous en sommes avons pré-carrossé plus de 200.

Quels sont les critères d’achat de vos clients dans le BTP ?

E.D. : La disponibilité, avant tout. La technologie des véhicules, et leurs spécificités adaptées à leurs besoins, ont également leur importance. La demande a évolué. Sur les bras, nous vendons désormais des 8x2 et 8x4, ou bien des tridems arrière à 4 essieux ; sur les bennes, nous sommes plutôt sur des 8x4 avec des tridem arrière qui arrivent également. Le choix du 8x4 reste standard pour les toupies. L’arrivée du B100 en 2024, plus flexible que le gaz en utilisation et en autonomie, sera probablement un nouveau levier.

Quels seront vos arguments pour convaincre ce marché ?

E.D. : Dans la perspective des 43 ZFE à mettre en place d’ici 2025, nous avons un devoir de conseil et de sensibilisation des acteurs de la construction. Ils doivent se préparer, et vu les délais, anticiper les achats afin de rendre leurs parcs éligibles aux Crit’Air 1 et Crit’Air 0. Nous avons déjà remporté un gros succès avec le PHEV (hybride rechargeable) qui fait office de transition douce pour les réfractaires à l’électrique, et qui assure entre 40 et 50 km d’autonomie.