Les assises du BTP devaient apporter des réponses aux entreprises pour affronter la crise économique actuelle mais ne répondent pas aux inquiétudes des entreprises de travaux publics.
"Si la méthode est à saluer, ce point d’étape est en deçà des demandes du secteur, écrit la FNTP dans un communiqué. Désormais, la conjoncture du secteur dépendra, pour l’essentiel, du contenu du projet de loi de finances pour 2023".
Pour la FNTP, outre la poursuite du dialogue, l’urgence est de garantir la capacité d’investissement des collectivités locales. Le secteur des travaux publics aurait souhaité que les associations d’élus locaux soient associées à ces Assises, pour répondre à sa première demande qui est de sécuriser financièrement les collectivités locales, représentant 70% de l’investissement public et actrices majeures de la transition écologique. "À ce titre, l’indexation de la Dotation Globale de Fonctionnement sur l’inflation est le meilleur outil pour préserver les capacités d’investissement des collectivités territoriales", souligne la fédération.
Des mesures en-deçà
Quant à la série de mesures dévoilée ce jour, il s’agit d’une version a minima des demandes formulées par le secteur des TP, notamment : - la FNTP regrette que le relèvement du seuil des avances ne concerne pas, à ce stade, les collectivités locales. - seule une mesure d’ordre public législative aurait permis la révision des prix des contrats en cours à prix ferme. - la Responsabilité Élargie du Producteur (REP), par nature inflationniste, aurait dû faire l’objet d’un délai ou des aménagements de mise en œuvre.