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Eiffage a le vent en poupe, et la tête au soleil

Par Julia Tortorici. Publié le 5 septembre 2022.
Eiffage a le vent en poupe, et la tête au soleil
Crédit : Boris Yvan Dassie
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Le premier semestre de l’exercice 2022 d’Eiffage confirme le retour de la croissance en volume (CA en progression de +8,6%) et en rentabilité (résultats en hausse de +36,2%). Il est marqué par un gros regain d’activité dans le domaine des énergies renouvelables, du solaire et de l’éolien notamment.

Au 1er semestre 2022, le CA d’Eiffage s’élève à 9,45 milliards d’euros en progression de +8,6% par rapport au 1er semestre 2021. La branche Travaux se porte particulièrement bien, avec un CA de 7,86 milliards d’euros en progression de +6,4%. Le chiffre d’affaires atteint 5,23 milliards d’euros en France, en hausse de 1,9% et 2,63 milliards d’euros à l’international, en augmentation de +16,5% (+21,8% en Europe hors France et -10% dans le reste du monde). « Le groupe Eiffage est à la fois très ancré dans les territoires, avec une dimension très locale, et se concentre attentivement sur son ancrage européen. Grâce à cela, la rentabilité a augmenté deux fois plus que le volume dans les Travaux, et en Europe », souligne Benoît de Ruffray, PDG d’Eiffage.

Les grands projets s’achèvent

La branche Infrastructures suit la tendance avec un CA en croissance de +5,3% à 3,3 milliards d’euros. En France, du fait d’une activité moindre sur les grands chantiers du Grand Paris Express et de la fin des travaux sur le parc éolien offshore de Saint-Nazaire, l’activité est en baisse de -2,8% (-5,4% dans le génie civil, -24,2% dans le métal et +4,9% dans la route) mais progresse fortement de +21,1% à l’international (+32,3% en Europe hors France et -12,3% dans le reste du monde). En Travaux, le carnet de commandes se monte à 18 milliards d’euros, en progression de 9% sur un an. « La consommation de carnet des grands projets d’infrastructures a été plus que compensée par des prises de commandes soutenues dans les énergies renouvelables. Solaire et éolien représentent à ce jour 1 milliard d’euros dans le CA d’Eiffage. Ce carnet assure 13,4 mois d’activité aux branches Travaux », remarque le dirigeant. La baisse des grands travaux ne doit pas laisser craindre un manque à gagner. Outre des contrats majeurs au Sénégal, en Colombie, ou même dans l’Essonne, l’entreprise doit encore compléter ses implantations européennes. « D’autre part, nous sommes parmi les quatre acteurs mondiaux capables de fournir un port clé en main », rappelle le PDG.

A qui profite la crise ?

La branche Energie Systèmes, qui promet le plus au regard des tensions géopolitiques en Ukraine, et de la crise énergétique, progresse déjà de +9,1% sur un an avec un CA de 2,45 milliards d’euros dont +5,7% en France et +16,2% à l’international. Le carnet de commandes court sur 9 mois, avec des projets majeurs (chantiers hospitaliers à Nantes, Lens et Monaco, 1,46 GW d’installations photovoltaïques...) et peut encore s’allonger avec deux nouveaux contrats du Grand Paris Express. Dans l’éolien, l’activité est particulièrement forte en Allemagne, Belgique, Ecosse, et en France. « Les éoliennes se font de plus en plus grosses et nous sommes même amenés à fabriquer des pièces pour les USA ou Taïwan », précise Benoît de Ruffray. L’activité d’Eiffage liée au solaire photovoltaïque prend en parallèle de l’ampleur. « C’est l’un des postes de développement du Groupe », admet le PDG. Sur la seule année 2021, Eiffage aura installé l’équivalent d’1,5 MWc et compte à ce jour 70 centrales. En France, la capacité atteint 3,4 MWc sur de petites centrales. De nouvelles acquisitions pourraient donc s’accélérer. Dernière en date, celle de Sun’R, une entreprise créée en 2007 s’appuyant sur le développement et la production d’électricité photovoltaïque, l’agrivoltaïsme dynamique, et la fourniture d’électricité verte en circuit court. « Grâce à elle, nous pouvons aller chercher 100 MW sur la partie autoroutes », révèle Benoît de Ruffray.

Un repositionnement sobre

Le renforcement du Groupe dans les énergies renouvelables marque aussi son repositionnement subtil sur des thématiques plus en accord avec sa stratégie de transition écologique. « Piano piano », on comprend que l’entreprise mise de plus en plus à l’avenir sur la sobriété énergétique. Pour preuve, les 350 M€ de commandes dans la réhabilitation de bâtiments, son intérêt croissant pour la réhabilitation tertiaire, la mutation du métier de démolisseur, et l’industrialisation de l’acte de construire (cf l’activité de réutilisation de conteneurs maritimes). « Dans le futur, nous ferons moins de neuf et davantage de réhabilitation, confirme Benoît de Ruffray. Cela nous met, dans un sens, à l’abri de la crise relative au Logement. De plus, le Groupe étant très compact, tous nos métiers travaillent très bien ensemble pour répondre aux thématiques de la transition écologique. C’est une tendance qui va nous faire grandir ».

Durable dans la mobilité
 


S’il s’était déjà distingué en remportant le méga lot de la ligne 16 sur le Grand Paris Express, le Groupe entend bien augmenter encore le nombre de ses contrats, au titre de son intérêt croissant pour la mobilité durable. Son 3e pilier de développement. A ce jour, il est attributaire de 36 marchés sur le Grand Paris, ce qui représente 4 milliards d’euros signés à date, et réalise un lot sur chacun des projets du GPE. Dans la Route, les efforts portent sur l’approfondissement, et l’enrichissement de la gamme d’enrobés à base d’extraits végétaux. Enfin, le nombre de points de charge électrique est en constante augmentation sur les réseaux autoroutiers concédés. En juillet dernier, le Groupe a recensé pas moins de 50 000 charges sur son réseau. Au 1er septembre 2022, pour les concessions autoroutières APRR-AREA-A’LIENOR, Eiffage dénombre 368 points de charge dont 297 en très haute puissance et 71 en haute puissance. Soit 70 % des aires équipées, dont 56 % en très haute puissance. A la fin de l’année, elles le seront à 100%, pour un nombre total de 750 points de charge.





 
Les prises de commandes dans les infrastructures


- 6 contrats dans l’éolien offshore
- Modernisation du stade d’eaux vives pour 2024
- Construction de la Gigafactory de Douvrin
- Première usine de dessalement au Sénégal
- Terminal maritime de Puerto Antoquia en Colombie
- Tramway TZEN4 dans l’Essonne

 
 
 
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