CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Infrastructures TP > Vinci : le temps du « green acting »
INFRASTRUCTURES TP

Vinci : le temps du « green acting »

PUBLIÉ LE 7 JUIN 2021
JULIA TORTORICI
Archiver cet article
Vinci : le temps du « green acting »
Crédit photo : Groupe Cayola
En raison de l’urgence climatique, et de la prise de conscience civile suite à la pandémie, le groupe Vinci redouble d’efforts afin de devenir exemplaire sur son périmètre d’impact et de contribuer à la transition environnementale. 
 
-10 % d’émissions en 2020
 
« Le 1er axe consiste à réduire nos émissions de 40 % d’ici 2030, par rapport à 2018, sur nos activités directes, révèle Isabelle Spiegel, directrice Environnement du groupe Vinci. Nous disposons pour cela de deux leviers : l’efficacité énergétique et la décarbonation ». 43 % des usines de production d’enrobés du major du BTP font ainsi l’objet d’un plan de transformation énergétique, et 17,9 MWc de capacité de production solaire seront installés à fin 2020 dans les concessions. L’ambition à horizon 2030 consiste en outre à faire l’emploi de 90 % de béton bas carbone mis en œuvre par Vinci Construction. 
 
Le béton : un traitement particulier
 
Le béton, matériau énergivore au possible, verra ses quantités optimisées et fera désormais usage de matériaux moins carbonés dans ses liants. L’objectif étant de réduire la part de clinker dans le ciment. Le laitier, qui semble remporter les suffrages partout du fait de sa nature de déchet ne présentant pas de poids carbone, ne convainc pourtant pas totalement. « Une performance écologique qui doit moins aux efforts environnementaux des industriels qu’à l’imprécision d’une norme, la 15804, qui oublie d’attribuer aux laitiers une part du CO2 émis par les hauts fourneaux », indiquait récemment France 2 dans un reportage dédié. Chez Vinci, la révélation ne bouleverse pas outre-mesure : « Nous avons réalisé une projection des conséquences d’un poids carbone augmenté du laitier. Nos ciments ultra bas carbone seraient plus carbonés, mais fondamentalement cela ne change pas la donne », affirme Isabelle Spiegel. En attendant les conclusions courant 2021 d’un groupe de travail au ministère de l’Écologie, Vinci poursuit ses travaux en R&D sur des matériaux type métakaolin, argiles etc. 
 
Granulats recyclés et bois durable
 
Le 2e axe d’intervention porte sur la réduction de la dépendance aux ressources naturelles. Le Groupe vise l’objectif O déchet mis en décharge d’ici 2030 pour toutes les concessions. En 2020, il a valorisé 54 % de déchets dans ses concessions. Dans un autre domaine, 12 millions de tonnes (soit 14 %) d’agrégats recyclés ont été intégrés à la production totale d’agrégats. Enfin, plus de 90 % du bois consommés dans les filiales spécialisées ont été certifiés pour la gestion durable des forêts. Le 3e et dernier axe est consacré à la préservation des milieux naturels. En 2020, 3,5 milliards d’euros de revenus ont été générés par des projets labelisés environnement. À horizon 2030, Vinci souhaite diviser par deux les consommations d’eau par unité de trafic pour Vinci Airports, et abandonner définitivement l’usage de produits phyto-sanitaires. 
 
Mobilisation de tous les métiers
 
L’éconconception s’invite dorénavant dans les projets de mobilité (optimisation des quantités de matériaux, nature des matériaux etc) à l’image du projet HS2 au Royaume-Uni où le Groupe s’est engagé à diviser par deux ses émissions par ce biais. « À l’avenir, nous irons progressivement vers des infrastructures moins carbonées comme les pistes cyclables, les projets ferroviaires, etc », précise Isabelle Spiegel. Dans l’Énergie, les expertises sont enrichies dans les énergies renouvelables et décarbonées. L’écoconception gagne pareillement le métier du bâtiment où l’offre de rénovation, de réhabilitation de bâtiments et de développement de friches industrielles est renforcée. Le réemploi commence à faire ses preuves tandis que des initiatives comme Granulat+ offrent de recycler les déchets du BTP en granulats à intégrer au béton. 
 
Des idées à l’implémentation
 
« Le chemin vers l’exemplarité est très long et cette première phase qui courra jusqu’en 2030 est déjà ‘challenging’, estime Xavier Huillard, PDG de Vinci. L’heure est à l’appropriation de la transition écologique dans la façon d’aborder nos marchés. Nous sommes au côté des maîtres d’ouvrages avec des offres à forte valeur ajoutée, en constante évolution, ouvrant la voie à un travail commun ». Le dirigeant compte sur l’impulsion du Groupe et sa capacité à innover en développant de nouvelles expertises basées sur la digitalisation et l’intelligence artificielle. Le Prix de l’Environnement, organisé en interne, est un des moteurs de cette ambition. Plus de 2 500 initiatives ont été enregistrées. 
 
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Vinci acquiert la section Northwest Parkway du périphérique de Denver
Vinci acquiert la section Northwest Parkway du périphérique de Denver
Ingénieurs et entreprises : Yalink effectue sa 1ère levée de fonds
Ingénieurs et entreprises : Yalink effectue sa 1ère levée de fonds
Le génie écologique a sa chaire à l'ESTP
Le génie écologique a sa chaire à l'ESTP
Vinci Construction : « Les constructeurs chinois doivent aller vite »
Vinci Construction : « Les constructeurs chinois doivent aller vite »
Tous les articles Infrastructures TP
L'essentiel de l'actualité de la construction
Ne manquez rien de l'actualité de la construction !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS