INFRASTRUCTURES TP
En France, la construction et l’entretien de nos chaussées requièrent, par an, plus de 30 millions de tonnes d’enrobés et plus de 2 millions de tonnes de bitume issu du pétrole. Dans une logique de préservation des ressources et de développement durable, les entreprises sont aujourd’hui nombreuses à proposer leur méthode pour recycler les routes vieillissantes existantes. Des solutions qui apparaissent complémentaires. Dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte datant de 2015, l’article 79 prévoit que, d’ici 2020, 70 % des matières et déchets produits sur les chantiers de construction ou d’entretien routiers soient réemployés ou valorisés. Pour ce faire, tout appel d'offres publié a l’obligation d’intégrer une exigence de priorité à l’utilisation des matériaux issus du réemploi, de la réutilisation ou du recyclage des déchets. « En France, le taux de recyclage des routes s’élève en moyenne à 20 %, explique Emmanuel Chailleux, chercheur au laboratoire nantais MIT (matériaux pour infrastructures de transport) de l’Ifsttar (1), plusieurs entreprises françaises proposent même des solutions permettant d’atteindre des taux de recyclage bien plus élevés, sans négliger la qualité de la chaussée. Toutefois, nous pouvons observer un blocage au niveau des acteurs publics avec des réglementations bien en deçà certains autres pays. Recyclant jusqu’à 80 %, les Japonais sont, par exemple, en avance sur la question du multirecyclage. En Suède, les objectifs de réduction des ressources naturelles sont aussi plus ambitieux. »
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PUBLIÉ LE 26 MARS 2019
CHARLOTTE DIVET
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Article publié dans
BTP Magazine n° 319.
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