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Infrastructures routières : Lyon se projette sur 2030

PUBLIÉ LE 7 DÉCEMBRE 2018
VERONICA VELEZ
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Infrastructures routières : Lyon se projette sur 2030
Déclassement de l’axe A6/A7, contournement Est et Anneau des Sciences, trois projets d’infrastructures routières que la ville de Lyon a souhaité lancer pour désengorger le trafic en centre- ville. C’est dans ce contexte, que Lombardi Ingénierie, entreprise spécialisée dans les services d’Ingénierie en infrastructure, a souhaité donné la parole à Jean-Luc Passano, vice président de la Métropole de Lyon, en charge des déplacements, des grands ouvrages et des grandes infrastructures, et Maire d’Irigny, pour présenter, et surtout, expliquer ces grands projets.
 
C’est au sein des locaux de la Chambre de Commerce Suisse en France, 4e pays investisseur en France, que Michel Tournebise, directeur général de Lombardi Ingénierie France, organisait un point d’information pour mettre en avant les grands projets futurs de la métropole de Lyon. L’entreprise, qui se consacre aujourd’hui au cycle de vie des infrastructures de transport et des ouvrages hydrauliques, de leur conception jusqu’à leur exploitation, se pose également en visionnaire, avec la volonté d’établir une collaboration étroite et durable avec ses clients. Et la ville de Lyon en fait justement partie, comme l’a souligné Jean-Luc Passano, vice président de la Métropole de Lyon, en charge des déplacements, des grands ouvrages et des grandes infrastructures, Maire d’Irigny, venu présenter les projets de demain.

     Le bout des tunnels

Ces dernières années, l’agglomération lyonnaise s’était fixée comme priorité, suite à la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc, de remettre à niveau, l’ensemble de ses tunnels, dès lors que l’état imposait de nouvelles normes de sécurité. Les travaux sur trois tunnels se sont alors succédés, à commencer par le tunnel de la Croix Rousse dont le coût, 273 M€, a été financé par la métropole. Le tunnel de Fourvière, pour environ 40 M€ de travaux, cofinancé avec l’état. Et le dernier, le tunnel du boulevard périphérique nord de Lyon, une opération de quelques 120 M€ réalisée en PPP et qui vient de s’achever. Présent sur ces projets, Lombardi Ingénierie a pu apporter toute son expertise notamment en termes de sécurité routière.

     Comprendre les flux

Avec une population de 1,3 million d’habitants, Lyon voit augmenter de 1 % par an le nombre de ses habitants. Son réseau routier, de 3 600 km, supporte chaque jour le passage de 500 000 véhicules qui entrent et sortent de l’agglomération. Au total, ce sont 4,2 millions de déplacements, dont 41,9 % se font en voiture, 35,3 % à pied, 19,4 % en transports en commun et 2,3 % en 2 roues. La volonté des élus lyonnais à l’horizon 2030, est de faire baisser ces chiffres, autour de 35 % pour la circulation en voitures, et augmenter les parts des transports en commun à 22 % et à 8 % pour les 2 roues. « Si on analyse la circulation, reprend le vice-président, trois types de circulation se dégagent. Une circulation de transit, c’est-à-dire, ceux qui traversent et qui ne s’arrêtent pas. Une circulation d’origine ou à destination locale et une circulation interne, qui va, des longues distances aux plus petites circulations. Notre rôle, élus, est d’essayer de combiner ces circulations, et faire en sorte qu’elles ne se télescopent pas. »

     Un vaste programme inscrit dans un projet global

Jean-Luc Passano l’a également rappelé, la particularité de Lyon, c’est d’avoir un axe de gros trafic qui passe en centre-ville. Ajoutons à cela, une partie ouest de la ville, très vallonnée, une partie Est, plate, et quelques cours d’eau, points de passages obligés de ponts ou tunnels : la configuration n’est pas simple. L’élu poursuit en donnant quelques chiffres : « La situation du trafic Nord Sud, c’est 44 000 véhicules/jour qui traversent l’agglomération sans s’y arrêter. 16 000 empruntent l’axe A6/A7 (tunnel de Fourvières) dont 2 500 poids lourds. 3 000 véhicules prennent le périphérique et 25 000 prennent la rocade Est (A46 nord et rocade Est A46 sud). Nous souhaitons réduire ce chiffre pour élargir vers l’Est et ainsi soulager le tronçon Est de la rocade ».
« Notre but, poursuit encore l’élu, c’est de faire que les déplacements soient les plus courts possible, plus efficaces. Nous avons donc conçu un vaste programme selon 3 objectifs. Le premier consiste à éloigner le trafic de transit du cœur de l’agglomération. Le deuxième, c’est de boucler le périphérique de l’agglomération lyonnaise, c’est-à-dire l’Anneau des Sciences, pour absorber la circulation locale, et ainsi soulager l’hyper centre et les centres de nos communes. Le déplacement de l’axe A6/A7 est le troisième projet de notre plan. »
Ces 3 projets, indissociables aux yeux du vice-président, forment ce qu’il présente comme un projet global.

     La requalification de l’axe A6/A7

Sur le tronçon long de 16 km au niveau de l’A6/A7, le projet est déjà bien avancé. Avec 116 000 véhicules par jour qui empruntent ce passage, la métropole a rapidement voulu prendre les choses en main. L’idée est de requalifier ce tronçon pour en faire une voirie urbaine, y développer les transports, avec notamment la création d’une voie réservée au bus express, aux mobilités actives (modes doux), mais aussi au covoiturage. « Je suis pour une écologie incitative », insiste Jean-Luc Passano. Selon lui, changer les modes de transports devrait amener à utiliser les transports en commun, et petit à petit, changer les habitudes. Création d’un pôle multimodal à Darvilly, de parkings P+R, mais aussi d’une halte ferroviaire avec mise en place d’un bus express. Bellecourt ne sera plus qu’à 20 minutes. Mais pour l’élu, le plus gros gisement se trouve dans le covoiturage encore plus que dans les transports en commun. « Le covoiturage, pointe-t-il, c’est quelque chose qui ne marche pas du tout. Nous mettons en place des mesures incitatives avec des aires de covoiturage, ainsi que des voies réservées (au nord A6 et au sud A7) pour les véhicules électriques, le covoiturage, ainsi qu’une plateforme de mise en relation rapide. Nous avons fait un calcul : 1 jour de covoiturage par personne et par semaine, diminuerait de 10 % la circulation. » Pour développer les mobilités actives, l’agglomération a décidé d’envoyer un signal fort, en investissant 30 M€ pour changer la signalétique, le mobilier urbain et la végétalisation du parcours. Des travaux d’une durée d’un an, à partir de 2019, essentiellement réalisés de nuit.

     Le grand contournement Est de l’agglomération

À l’horizon 2025, Lyon veut réaliser deux autres projets, le grand contournement en mettant en place un trafic de transit, et l’Anneau des Sciences. Aujourd’hui, le contournement à l’Est de l’agglomération lyonnaise existe au 2/3, « Pour le tiers restant, il faut trouver une solution, poursuit Jean-Luc Passano. Via l’A46 sud, concession Vinci ASF, il y a une possibilité si l’état utilise la procédure d’adossement, en construisant une voie de plus chaque côté, en cedant une concession plus longue. Cette solution serait pour nous la meilleure et  la plus simple, les ouvrages d’arts ayant été dimensionnés à l’époque de leur construction pour accueillir une voie supplémentaire.» Eviter ainsi le nœud de Manissieux, gros point noir de la circulation lyonnaise, voilà un objectif de taille. « Nous avons également évoqué plusieurs options sur l’A47, pour résoudre le nœud de Ternay. » Mais un autre probl§me restera à résoudre : comment obliger les gens à contourner plutôt que traverser la ville, quand l’automobiliste est la plupart du temps, guidé par son GPS ? « Nous ne voulons pas mettre en place un péage urbain, mais plutôt le paiement d’une amende de transit, en cas de passage par l’agglomération » évoque l’élu. Mais l’idée doit encore faire son chemin.

     L’Anneau des Sciences : un projet bien avancé

L’objectif de ce projet : faire en sorte que ceux qui ne souhaitent pas s’arrêter dans l’agglomération puissent la contourner. Pour cela, une infrastructure de 15 km, enterrée à 90 %, pour un coût de 3 milliards d’euros qui permettra de boucler le périphérique. Il ne s’agit pas d’un contournement mais d’une voirie interne à l’agglomération, avec 7 Portes, permettant d’aller dans une autre commune de la périphérie sans passer par le centre de Lyon. « Le débat public a eu lieu, le projet est tracé et fixé. Les études complémentaires vont démarrer, puis l’enquête publique, pour un premier coup de pioche en 2022 ou plutôt, un coup de tunnelier, avec une mise en service en 2028/2029 », annonce Jean Passano.
À l’horizon 2030, les travaux du grand contournement de Lyon et l’Anneau des Sciences terminés, notre boulevard sera apaisé… pour arriver à 70 000/80 000 véhicules/jour au lieu de 116 000 actuellement. « Ce ne sont pas que des projets mis bout à bout, mais véritablement une démarche globale », a ainsi certfié l’élu.

     Demain, l’inter multimodalité

L’agglomération se concentre désormais à apporter aux Lyonnais, une nouvelle vision du transport, l’inter multimodalité et la multimodalité, c’est-à-dire, utiliser plusieurs modes de déplacement dans la même journée. Avec les nouvelles infrastructures, la ville veut faciliter ce changement de modes de transports. « À la Métropole, nous voulons associer ces modes de transport, et non les opposer » lançait en guise de conclusion, Jean-Luc Passano.
Jean-Luc Passano, vice président de la Métropole de Lyon, en charge des déplacements, des grands ouvrages et des grandes infrastructures, et Maire d’Irigny, explique les grandes lignes des 3 projets de la ville pour les 10 prochaines années.
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