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Avec l’effondrement du pont Morandi de Gênes, la question du choix des matériaux est sur toutes les lèvres. Vaut-il mieux opter pour l’acier ou le béton ? Lequel est le plus à même d’assurer la durabilité d’un ouvrage ? Depuis quelques années, l’acier gagne du terrain. Pas pour s’imposer face au béton, matériau culturellement très ancré en France, mais bien pour le compléter. Le drame de Gênes aura au moins eu le mérite de susciter une indéniable prise de conscience sur l’état de nos infrastructures. Car la vétusté des ouvrages, pourtant bien surveillés, tient à un problème de financement. « Les maîtres d’ouvrage effectuent convenablement les diagnostics, mais manquent d’argent pour exécuter les réparations. Ils listent alors les priorités ou optent pour le déclassement d’un ouvrage dont l’utilisation peut ainsi passer de 100 à 70 % », explique Cédric Pulvérin, responsable des ventes pour les ouvrages d’art chez ArcelorMittal. Si l’effondrement du pont Morandi a conduit à l’annonce d’un nouveau programme national d’investissement de 27,7 milliards d’euros sur 10 ans dans les infrastructures de transport, pas sûr que les délais de réparation – compris entre 5 et 10 ans – jouent sur les commandes des producteurs de matériaux. Alors que les cimentiers ont déjà fort à faire avec le Grand Paris et les JO 2024 qui « pompent » déjà des quantités astronomiques de béton, les producteurs d’acier comme ArcelorMittal préfèrent miser sur les atouts de l’acier.