« Ce n’est pas tant le niveau de nos importations qui explique le déficit de notre balance commerciale, c’est plutôt la difficulté des entreprises françaises à exporter par manque de compétitivité », assure Nicolas Bouzou qui vient de présenter une étude réalisée pour la FICIME : « Pourquoi les importations sont positives pour l’économie française ».
« Prenez l’exemple de nos majors du BTP qui rayonnent dans le monde entier, ils ont besoin de biens d’équipements majoritairement importés pour assurer leur production », argumente l’économiste. Et à Alain Rosaz, le Président de la FICIME d’ajouter « on produit d’ailleurs des matériels par assemblage de sous-ensembles majoritairement importés ».
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Nos importations sont une garantie de la plus grande diversité de choix pour les consommateurs et les entreprises (biens intermédiaires ou d’équipements) ;
Les importations sont un soutien à la compétitivité des entreprises (en terme de gain de productivité), à leur capacité à innover (l’intégration de nouveaux process industriels oblige à changer la façon de travailler) et sont créateurs d’emplois (entre 500 000 et 1 million selon l’étude) ;
Les importations sont enfin un stimulant aux exportations. A savoir que la grande majorité (68 %) des entreprises exportatrices sont également importatrices, leur chaîne de valeur étant largement mondialisée. « Un exemple d’actualité, le protectionnisme américain sur l’acier va favoriser le secteur en question mais pénalisera l’industrie automobile américaine qui sera de fait moins compétitive sur les marchés à l’export. Le bilan sera donc au final négatif pour le pays tout entier », assure Nicolas Bouzou.
La FICIME est la fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l’électronique