Clamart est un exemple criant de la profonde mutation que connaît actuellement la région Ile-de-France sous l’impulsion du projet du Grand Paris Express.

"Les gens vivent à l’est et vont travailler à l’ouest. Nous avons donc dû moderniser notre réseau de transports public. Actuellement, nous disposons d’un réseau en étoile avec Paris au centre alors que la plupart des voyages se font d’une banlieue à une autre. L’idée d’une ligne de métro circulaire est apparue, rejoignant les pointes de l’étoile afin de créer des connexions évitant aux usagers de passer par Paris pour aller d’une banlieue à une autre", résume Isabelle Rivière, responsable des relations territoriales à la Société du Grand Paris.

Outre la problématique du transport dans la ville, le projet vise également à connecter les petites villes qui gravitent autour de Paris entre elles. Exemple : la ville de Clamart dans les Hauts de Seine. "Avec la nouvelle gare qui se crée, Clamart, Vanves, Malakoff et Issy-les-Moulineaux seront reliées comme jamais", explique Gualtiero Zamuner, responsable du projet pour la SGP.

"L’entreprise de construction Bouygues travaille actuellement à créer le deuxième plancher de la future gare. Ensuite, nous creuserons plus loin pour arriver au prochain niveau en sous-sol. Puis encore plus loin dans l’optique de réaliser une station complète", ajoute-t-il. En marge de la station, un projet urbain se dessine, sous la houlette du maire de Clamart. 300 appartements, une garderie et des écoles seront construits.

La transformation de Clamart met également le doigt sur un point important : les frontières de la ville n’ont pas été déplacées depuis 1861 et le noyau de Paris est resté intact. Les banlieues sont littéralement séparées du vieux Paris. Paris est ainsi devenue l’une des villes les plus ségréguées d’Europe. Le Grand Paris Express a pour objectif de trouver des solutions et de redonner vie à toute la région.