Dans le monde des clusters régionaux, Indura semble aujourd’hui avoir réussi son pari, celui de jouer un véritable rôle de premier plan dans le monde des infrastructures pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Avec des projets plein les cartons, l’année 2017 aura été marquée par la réussite de plusieurs d’entre eux, évènements, partenariats, et 2018 devrait rester dans cette même dynamique. La dernière assemblée générale était l’occasion pour Indura de faire le point sur les nouveaux défis portés par son nouveau président.
 
C’est lors de son assemblée générale annuelle qui s’est tenue à Lyon, le 9 mars dernier, devant une centaine de représentants de la filière de TP d’Auvergne Rhône-Alpes, dont quelques personnalités, Pierre Berger, nouveau président de la FRTP et Philippe Puthod, le président délégué, ainsi qu’ Annabel André-Laurent, vice-présidente déléguée aux entreprises, à l’emploi et au développement économique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes… que Paul Galonnier, président d’Indura, est revenu à la fois sur une année 2017 riche en événements, mais également sur les projets qui verront le jour en 2018, voire, un peu plus tard. Elu à la tête du cluster il y a 1 an, Paul Galonnier n’a pas caché son enthousiasme, composante essentielle dans un secteur qui a aujourd’hui plus que jamais besoin d’accélerer comme l’a également souligné Pierre Rampa, fondateur et ancien président du cluster. Les deux hommes ont semblé parfaitement en phase sur la succession, et la continuité d’Indura, totalement dans l’air du temps, celui de l’anticipation. Mais n’est-ce pas là bien sur la mission première du cluster ? Rassembler dans une même association l’ensemble de la chaîne de valeur de la construction, entreprise, ingénierie, centre de recherche et développement, centres techniques, industriels et maîtres d’ouvrage, c’est tout cas celle d’Indura. Mission réussie avec le président d’Entreprise qui a donc laissé la place au président de l’Ingénierie « Un choix comme une évidence, une accélération vers l’innovation » selon Pierre Rampa, « Un beau symbole de maturité de notre éco-système » pour Paul Galonnier.
 
Développer les relations avec les maîtres d’ouvrage
Les relations étroites tissées avec les maîtres d’ouvrage, et notamment les maîtres d’ouvrage publics, resteront une priorité pour le nouveau président, car c’est grâce à ces liens que le cluster nourrit ses nouveaux projets de recherche ou d’innovation. Leurs réflexions et préoccupations sont d’excellentes pistes de travail. Les deux hommes ont rappelé tour à tour, combien les projets avec les concessionnaires d’autoroute, ou les grands producteurs d’énergies, sont ambitieux, concrets et porteurs de grandes innovations. Boreal, C2ROP, MURE, joint de chaussée, perception dans les tunnels, Acmutep, etc., « Tous ces projets ont montré l’intérêt de notre démarche. Nous devons donc poursuivre et accentuer nos efforts » ajoutait encore Pierre Rampa.
 
Un rôle de référent
La réussite d’Indura n’a pas manqué d’être reconnue au niveau national. Ainsi, la fédération nationale des TP a souhaité donner à Indura un rôle de référent vis-à-vis des 3 autres clusters présents également sur ce secteur. Une mission conduite par Pierre Rampa qui représentera les 4 clusters au sein de la Commission Innovation de la FNTP. Indura peut également compter sur le soutien infaillible de la Fédération régionale des TP. Au-delà de leur généreuse adhésion, ce soutien se traduit par des actions complémentaires ou partenariales, comme le Travaux Publics Innovation Day en décembre dernier, initié par la FRTP Rhône-Alpes, et centré sur l’innovation.
Même si 2017, encore marquée par quelques incertitudes en début d’année n’a pas permis de mettre en route toutes les actions prévues, Indura a tout de même réussi à lancer plusieurs projets qui devraient structurer le paysage dans les prochaines années.
 
Des solutions pour faciliter l’innovation
Quatre projets sous forme de plateformes, destinés à offrir aux entreprises et aux laboratoires de recherche des ressources concrètes pour faciliter l’innovation, sont donc en cours de montage technique et financier. La première, I-Maste, est centrée sur le développement de nouveaux matériaux pour les infrastructures, le génie-civil et pour la durabilité des ouvrages (2018). La deuxième, I-Risk, est orientée vers une panoplie de services sur la thématique des risques naturels gravitaires et sismiques, du banc d’essai au suivi des ouvrages (2018). La troisième, Demaart, s’intéresse principalement au traitement et à la formulation d’éco-matériaux (2019). Et enfin, l’Acmutep, qui cherchera à créer sur un même espace (de 40 ha environ), un accueil pour les entreprises et un site de démonstration couplé à une offre de formation autour d’une thématique fondatrice : la mutation de l’espace public. Cette plateforme est complémentaire à Transpolis voisine qui traite, elle, de la mobilité dans l’espace urbain, toutes deux situées sur le site de l’ancien camp militaire des Fromentaux, dans la plaine de l’Ain (2020).
« Ces 4 projets fédèrent déjà une quarantaine de membres et autant de partenaires, a expliqué Paul Galonnier. Ils représentent environ 32 M€ d’investissements en outils et démonstrateurs. Ils seront résolument tournés vers le monde de l’entreprise, et seront aussi des vitrines de notre savoir-faire. »
 
Développer des démarches transversales et des partenariats
Indura est également à l’initiative et à l’ouvrage sur 3 programmes transversaux : Chercheur en entreprise, Hackathon et Achat public d’Innovation. Sur chacun de ces programmes, Indura structure une démarche expérimentale avec l’aide de la région. « La démarche « chercheur en entreprise » sera même étendue à d’autres secteurs d’activité en prenant la méthodologie que nous avons construite avec nos partenaires de l’IMU (intelligence des Mondes Urbains). 2018 devrait être l’année des premières réalisations de ces programmes » a confirmé Paul Galonnier.
Cette année est marquée par une forte collaboration avec Techtera, le pôle de compétitivité des textiles et matériaux souples, mais aussi avec Tenerrdis, Axelera, Cara et Imaginavore du côté des pôles de compétitivité, et les clusters Lumière et Montagne. « Notre rôle d’intégrateurs de technologies, ainsi que d’événements sont issus de ces partenaires régionaux, comme par exemple avec IDfriches, fondée sur le partenariat avec Axelera, le CERF (Centre d’échanges et de ressources foncières), le groupement d’intérêt scientifique Envirhônalp » a-t-il ajouté.
 
Le soutien de toute une région
Le TP innovation Day a permis d’ouvrir vers les collectivités a expliqué Paul Galonnier : « Le but est de rallier les collectivités à nos réflexions et à nos projets, et pour les faire adhérer à notre communauté. Nous avons déjà une grande collectivité qui nous accompagne, c’est la région Auvergne-Rhone-Alpes. Elle nous soutient de différentes manières d’ailleurs ». Annabel André-Laurent, vice-présidente déléguée aux entreprises, à l’emploi et au développement économique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a alors pris la parole pour confirmer les propose du président : « La région Auvergne-Rhône-Alpes est une région ambitieuse, ceci, grâce à nos entreprises. Notre rôle est de faciliter et porter les projets des entreprises, pour devenir une grande terre d’innovation ». Elle a par ailleurs rappelé que la préférence régionale, encouragée par les fédérations, avait eu un impact important, avant de poursuivre : « Nous ne voulons pas n’être qu’un financeur, nous voulons porter de vraies exigences, avec une vision d’accompagnement ». La vice-présidente de la région a alors conclu en ces termes : « L’objectif : que nos entreprises puissent être des entreprises tournées vers l’avenir, pour la richesse de notre territoire ».