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Dans le tunnel de la ligne 12, Vinci parle d’une année 2017 « magique »

Par Julia Tortorici. Publié le 16 janvier 2018.
Dans le tunnel de la ligne 12, Vinci parle d’une année 2017 « magique »
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L’innovation chez Vinci se traduit jusque dans sa façon d’annoncer ses bons vœux 2018 à la presse. Prévenus quelques jours avant l’évènement, dont le lieu était tenu secret, nous avons retrouvé les cadres du bureau exécutif de Vinci dans les entrailles du prolongement de la ligne 12 du métro parisien. Au programme, une visite peu orthodoxe mais riche en bonnes nouvelles.

Avant de s’introduire dans le puits d’entrée du tunnelier réalisé à l’occasion de la phase 1 du projet, un point sur les travaux du prolongement de la ligne 12. Menée pour le compte de la RATP, la phase 1, mise en service en décembre 2012, comprenait le creusement d’un tunnel de 3 640 m, ainsi que la réalisation de la station Front Populaire et de cinq puits d’accès et de secours. Depuis, c’est la phase 2 qui a cours avec le groupement emmené par Chantiers Modernes, et constitué de Dodin Campenon Bernard, Botte Fondations et Sogea TPI (toutes filiales de Vinci). La mission consiste ici à construire et aménager pour un montant de 82,4 M€ les deux stations Aimé Césaire et Mairie d’Aubervilliers. C’est en parcourant le tunnel qui relie les deux stations que les cadres dirigeants de Vinci ont fait le point sur l’activité 2017 et tracé les grandes lignes de la stratégie 2018.

Retour de la croissance dans la branche « Contracting »

« La reprise se note aussi bien au niveau des chiffres d’affaires de Vinci Construction, Vinci Energies et Eurovia - les trois entités de la branche Contracting - qu’au niveau des prises de commandes. 2017 restera également dans les anales de la promotion immobilière », soulignera le PDG de Vinci, Xavier Huillard. L’international, pourtant chahuté par des cours de matières premières en dents de scie, ne déçoit pas. « Nous avons pas mal souffert en Afrique mais le marché tend néanmoins à se stabiliser à un niveau bas. En réaction, nous avons choisi de nous diversifier dans les énergies électriques renouvelables. D’ailleurs, le président Macron a récemment inauguré une centrale solaire au Burkina Faso réalisée par Vinci Energie », ajoute le dirigeant. Il faut le croire, l’Afrique fait office de terre promise pour cette filiale spécialisée dans le transport et la distribution électrique. De façon générale, l’avenir s’annonce riant pour l’entreprise qui se veut stratégique pour le groupe Vinci, idéalement positionnée sur les « bonnes vagues » que sont la révolution numérique et la transition énergétique. Du côté d’Eurovia, les acquisitions se succèdent, surtout en Allemagne où le marché se porte très bien, mais également en Australie où le groupe vient de racheter la société Seymour Whyte. « C’est un pays à la croissance intéressante où les besoins sont très importants en infrastructures », note Xavier Huillard.

L’aéroportuaire ça coûte cher mais ça rapporte !

Les autoroutes françaises ont la forme, avec un trafic poids-lourds revenu au niveau d’avant-crise. Signe de bonne santé, 549 opérations sont actuellement en cours sur le réseau, boostées par le plan de relance autoroutier engagé désormais à 40%. « Chez Vinci, nous y croyons : l’autoroute a de l’avenir », assure Xavier Huillard. Le groupe joint le geste à la parole puisqu’il achève tout juste le contournement Nîmes-Montpellier (CNM) et mise, en partenariat avec PSA, sur le développement d’un véhicule autonome pour la collecte aux péages. À l’étranger, c’est un 4e PPP (440 M€) en Basse-Saxe (Allemagne) qui vient s’ajouter dans l’escarcelle de Vinci qui devient de fait le 1er opérateur privé du pays avec 210 km exploités. Mais rien ne saura concurrencer les bons résultats de Vinci Airports. Le trafic est en croissance, un peu partout, à Nantes comme au Cambodge. Tandis que les acquisitions de 2016 confortent le groupe à la place de 4e opérateur mondial. Et ce n’est pas le juteux contrat de reprise de la concession de l’aéroport de Belgrade qui viendra démentir l’ambition de Vinci dans ce domaine. « On nous demande souvent pourquoi s’investir dans l’aéroportuaire, un domaine qui coûte très cher. C’est sûrement parce que cela rapporte trois fois plus », s’amuse Xavier Huillard. « En outre, on sait de source sûre que le trafic aérien devrait doubler dans les prochaines années ».

L’innovation à tous les niveaux

Après une année 2017 « magique » et une année 2018 qui s’annonce « exceptionnelle », la trajectoire est bonne « mais il serait dangereux de ne pas se réinventer », rappelle le PDG. L’arme indispensable : l’innovation. Sur le Grand Paris, le groupe a déjà fort à faire en la matière grâce aux clauses introduites par la Société du Grand Paris stipulant la nécessaire application d’innovations en amont, pendant et autour des chantiers. On dénombre ainsi une foule de nouveaux systèmes et process spécialement développés pour le mégaprojet : Carasol, un système de spectrométrie qui détermine le niveau de pollution d’un sol ; Cap3D, un BIM automatique reliant les 300 paramètres d’un tunnelier pour permettre à la machine de constituer le modèle 3D du tunnel ou encore Wise, qui géolocalise les opérateurs d’un chantier souterrain. « En parallèle, nous planchons sur un « Google Maps » du sous-sol. Un outil qui facilite la compréhension des différentes strates du terrain », complète Xavier Huillard. À l’échelle de la ville, c’est le concours « Réinventer Paris » qui stimule la matière grise. « Puisque la densification de la ville se fait par le haut et par-dessous, nous avons souhaité répondre à l’appel d’offres qui propose d’identifier et de requalifier les espaces souterrains à fort potentiel d’exploitation », explique Jérôme Stubler, président de Vinci.

La mobilité des voyageurs, mais les marchandises ?

Et parce qu’on ne parle dorénavant plus de construction sans mentionner l’exploitation, la branche Concessions compte bien se mettre à l’unisson. « Nous concentrerons nos efforts dans la fluidification de trafic en faisant la promotion notamment des BHNS, des pôles intermodaux ou encore des véhicules autonomes », promet Xavier Huillard. « Dans un autre registre, celui du transport de marchandises, aujourd’hui principalement assuré par la route et source de bien des préoccupations environnementales, nous sommes favorables à un modèle de délégation de service public dédié, comme ce qui se fait déjà pour le transport de voyageurs ». L’idée fera peut-être son chemin. Ou pas.
 
 
Xavier Huillard, PDG de Vinci, présente ses voeux 2018 à la presse dans le tunnel du prolongement de la ligne 12 du métro. Crédit photo : BTP Magazine
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