BTP Magazine : Le rachat de Dynapac par Fayat est effectif depuis le 4 octobre dernier. Cette fusion pose un certain nombre de questions sur la gestion des deux marques Bomag et Dynapac. Quel est l’avenir des deux entreprises?
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BTP Magazine : Dynapac et Bomag, c’est désormais plus de 40 % du chiffre d’affaires (1,5 milliards d’euros sur un CA global de 3,5 milliards d’euros) qui sera désormais dégagé par la division construction routière du groupe Fayat. Cette concentration n’est-elle pas risquée ?
Jean-Claude Fayat : Le groupe Fayat peut aujourd’hui se targuer d’être devenu le spécialiste du matériel routier dans le monde, à contrario de certains groupes qui ont racheté des entreprises routières sans avoir ni présence ni connaissance du monde du BTP. Pour cette raison, nous sommes très confiants quant à l’avenir. En Europe, où le secteur est orienté sur du marché d’entretien, Dynapac s’est affaibli ces dernières années. Nous souhaitons donc clairement y reprendre des parts de marché notamment grâce à des machines plus compactes, et surfer sur une reprise progressive de l’industrie routière dans le monde. Les dernières analyses montrent que sur les trente prochaines années, le développement des infrastructures et notamment des routes dans le monde va connaitre un fort regain de croissance. Après le creux engendré par la crise de 2008 sur le cycle 2009-2014, nous enregistrons depuis deux ans un climat beaucoup plus favorable à notre activité. Les belles années d’avant crise ne reviendront probablement jamais, mais jusqu’en 2020, nous prévoyons un regain d’activité extrêmement prometteur.
BTP Magazine : Les travaux du Grand Paris Express sont-ils également une opportunité pour le groupe Fayat ?
Jean-Claude Fayat : Nous sommes actuellement sur quatre projets du Grand Paris avec notre filiale Razel-Bec qui est mandataire sur une partie de ces chantiers, notamment sur les lignes 14 et 15. Notre implication est très forte en fondations, mais nous espérons aussi pouvoir faire travailler notre division routière. Même s’il s’agit de travaux essentiellement souterrains, les infrastructures qui seront conduites en lien avec ces opérations sont de bon augure pour nos matériels routiers. Dynapac et Bomag seront mises en concurrence sur ces projets, mais aucune des deux marques ne sera favorisée. Mon leitmotiv : que la meilleure gagne !