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Intermat à la rencontre des acteurs locaux

PUBLIÉ LE 30 OCTOBRE 2017
V. VELEZ
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Intermat à la rencontre des acteurs locaux
Lyon, première étape pour les rencontres régionales de la construction et des infrastructures organisées par Intermat. Sous forme d’une table ronde, acteurs et décideurs locaux ont fait le point sur les perspectives de croissance de la région Auvergne Rhône-Alpes, un thème qui aura largement mis en exergue un dénominateur commun au secteur, la nécessité d’innover.
 
Lyon, Marseille, Bordeaux et Toulouse, 4 rendez-vous organisés en partenariat avec les fédérations régionales du bâtiment et des travaux publics pour mettre en avant les projets portés par chaque région. La table ronde lyonnaise a réuni, le 5 octobre dernier, autour de la directrice du salon Intermat, Isabelle Alfano, Geneviève Soriano, secrétaire générale de la fédération régionale des travaux publics (FRTP) Auvergne Rhône-Alpes, Gilles Courteix, président de la fédération française du bâtiment (FFB) Auvergne Rhône-Alpes, Marc Tassone, directeur délégué de l’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) sur le site de Lyon-Bron, et Florent Michels, directeur associé de la start-up Futur Map.

     Une forte attractivité de la région
« Intermat Paris est une plateforme qui fédère tous les professionnels de la construction, de l’amont à l’aval, pour ne former qu’une seule et même filière, dédiée à l’efficience des territoires », lançait en guise d’introduction Isabelle Alfano, pour justifier l’organisation de ce premier rendez-vous en région. « Car mettre en avant les régions, c’est aussi mettre en avant des projets de construction et d’infrastructures porteurs pour l’économie et la démographie de chaque région » a-elle ajouté.
Salon international, Intermat compte 15 % de visiteurs issus du Sud-Est de la France, sur 65 % de visiteurs français. L’Auvergne Rhône-Alpes constitue une région dynamique qui voit se lancer plusieurs projets d’envergure et où on retrouve des entreprises locales sont fortement ancrées. Logement, emplois locaux, mobilité, transition énergétique, mutation numérique, urbanisation croissante, économie circulaire et préservation des ressources… les enjeux auxquels les territoires doivent aujourd’hui répondre sont déterminants.
    
« Les infrastructures sont la colonne vertébrale du secteur »

La région Auvergne Rhône-Alpes compte 12 900 entreprises, et 70 000 emplois locaux et représente 4 829 M€ de travaux réalisés dans le secteur des travaux publics. La FRTP Auvergne Rhône-Alpes, qui œuvre pour tous les professionnels du secteur et pour le développement des projets. « Colonne vertébrale de la société dont dépend le développement des autres secteurs, les infrastructures ont un rôle majeur dans le développement et l’attractivité économique et démographique du territoire, en réponse aux enjeux sociétaux et environnementaux. Elles sont aussi un levier clé de compétitivité des entreprises implantées » explique Geneviève Soriano, secrétaire générale de la FNTP Auvergne Rhône-Alpes.
À partir du 1er janvier 2018, la région Auvergne Rhône-Alpes disposera de 3 métropoles, et de nombreux aménagements tant en matière de mobilité, qu’en matière d’énergie, d’eau, de protection des populations contre les événements climatiques sont par ailleurs lancés : le tunnel de base Lyon-Turin, le déclassement A6/A7, l’Anneau des Sciences, le contournement ferroviaire de Lyon, l’A45, mais aussi, le contournement Nord de Saint-Flour, le triplement de l’A7 et la concession de la RCEA dans l’Allier, et bien sûr les JO en 2024… Et pour accompagner les entreprises (notamment les TPE-PME) dans la réalisation de ces projets d’envergure et favoriser la recherche et le développement, la FRTP Auvergne Rhône-Alpes a créé en 2009, l’association Indura, aujourd’hui labellisée cluster. « Aujourd’hui, le BIM démarre dans les infrastructures. Les grands chantiers poussent les entreprises à innover, et la région a développé un vrai savoir-faire en TP. Car la France est leader dans ce secteur, et il ne faut pas perdre de terrain sur l’innovation, même si innover, c’est compliqué » souligne la représentante de la FNTP.
Intervenant au service de l’eau, l’énergie, l’aménagement urbain… les entreprises doivent s’adapter en permanence pour relever de nouveaux défis et ont ainsi besoin d’une main-d’œuvre toujours plus qualifiée, avec des mutations au sein des métiers traditionnels qui s’opèrent. « Le numérique se développe très vite, nous analysons quels sont les besoins en formation. Heureusement, la politique du gouvernement nous rassure, car il est très actif sur l’apprentissage » ajoute Geneviève Soriano.
« L’année 2017 demeure avec quelques incertitudes, mais les projets émergent, les besoins sont là. Reste à attirer les jeunes dans la filière, mais notre appareil de formation dans la région est très dynamique » ajoute la secrétaire générale.

     « Il faut communiquer de façon positive »
Depuis le 1er janvier 2017, la Fédération française du bâtiment (FFB) de la région Auvergne et celle de la région Rhône-Alpes ont fusionné pour devenir la FFB Auvergne Rhône-Alpes. La région est importante en matière d’activité. Celle-ci représente 12 % de l’activité totale du bâtiment en France, environ 136 000 salariés, et 15,7 Md€ de CA. Gilles Courteix, président de la FFB Auvergne Rhône-Alpes, juge qu’aujourd’hui, les perspectives sont bonnes et qu’il est important d’avoir une communication positive : « La croissance repart, il faut conforter cette idée, car la confiance est très importante. La croissance doit profiter aux entreprises locales ».
Le président explique que la FFB va mener deux types d’actions. « D’abord, il faut que la main d’oeuvre soit suffisante pour pouvoir répondre aux marchés. Pour cela, il faut redynamiser l’apprentissage. Il n’y a pas fondamentalement de nouveaux métiers, par contre, il faut s’adapter aux nouvelles technologies. Mais il faudra également accompagner les chefs d’entreprise, car les nouvelles technologies passent par des politiques d’achats qui évoluent pour pouvoir innover. Les entreprises devront ainsi trouver de nouveaux gains de productivité. L’innovation technologique doit être accompagnée dans le process et le management ».

     « Des travaux de recherche et d’expérimentations pour la ville de demain »
Acteur majeur de la recherche européenne sur la ville et les territoires, les transports et le génie civil, l’Ifsttar est un établissement public à caractère scientifique et technologique. Au total, 1 100 personnes y travaillent, dont 400 à Lyon. L’institut a aussi pour mission d’accompagner la création et le développement de start-up ou spin off à partir d’inventions dont les brevets servent à asseoir le développement. Marc Tassone, directeur délégué de l’Ifsttar explique le projet actuel : « L’IFSTTAR construit une plateforme mutualisée d’innovation, de recherche, d’essais et d’expérimentations, sur un ancien site militaire dans la plaine de l’Ain au Fromentaux : Transpolis. Cette plateforme accueillera chercheurs et industriels pour à la fois réfléchir et travailler sur les verrous technologiques à faire disparaître, et développer des technologies à mettre au point pour construire et faire vivre la ville de demain. Des essais grandeur nature pourront y être effectués sur les zones de tests, en toute sécurité, avec des équipements de très haute technologie. La plateforme accueillera les essais de véhicules autonomes, le projet Agoroute qui concerne le liant provenant de la biomasse, des miros-algues, le projet MURE sur le recyclage des enrobés ».

     « Réunir toutes les intelligences de la ville pour s’exprimer, partager et innover »
Fondée en 2013, la start-up lyonnaise Futur Map, spécialisée dans le traitement de données géographiques, modélisation et cartographie, est un bel exemple de réussite, puisqu’elle est aujourd’hui parmi les leaders français de ce secteur. Elle fait partie de l’incubateur TUBÀ, un lieu d’innovation et d’expérimentation pour la ville de demain. L’association fédère 40 partenaires publics et privés et met en avant une démarche collaborative et participative. Il s’y rencontre collectivités, grands groupes, PME, startup, laboratoires de recherches et citoyens pour concevoir et expérimenter des solutions innovantes afin de bien vivre en ville.
« Avec plus de 60 collaborateurs, ingénieurs, techniciens et dessinateurs, notre mission est de faciliter le traitement de données géographiques et de les rendre accessibles à tous ses clients (entreprises du BTP, bureaux d’études...) en associant technologie et ressources humaines. Il faut ouvrir les portes et travailler de manière collaborative » explique Florent Michels, directeur associé de la start-up Futur Map. « Avec l’avènement des nouvelles technologies de mesures 3D très performantes, poursuit-il, il est de plus en plus facile d’acquérir de la donnée en grande quantité et ce de manière précise et rapide. Par contre la phase de traitement reste une mission complexe et parfois fastidieuse ». Futur Map s’est ainsi spécialisée dans le traitement de données géographiques :  « Le développement d’une expertise et d’un savoir-faire spécialisé dans ce domaine, sera fondamental dans les années à venir pour réaliser des modélisations urbaines et inscrire la ville dans une dimension numérique » ajoute le dirigeant pour qui l’important, est de trouver son propre modèle économique.
 
Un dénominateur commun : l’innovation
« L’objectif d’Intermat, reprend Isabelle Alfano, est d’accompagner les acteurs du secteur dans cette transformation en proposant de nouveaux outils permettant d’identifier les potentiels de développement : l’exploration des grands projets internationaux et régionaux de construction à horizon 2025-2030 est l’un de ces outils. Le nouvel Observatoire Intermat de la construction mené en partenariat avec Business France, propose à travers une étude stratégique sur 12 pays de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), une analyse des grands projets de construction en cours et planifiés à horizon 2025-2030 ainsi que les acteurs impliqués sur ces chantiers. Plusieurs projets emblématiques se dessinent ainsi, avec un fort potentiel de mobilisation d’équipementiers. »
La directrice du salon a par ailleurs réaffirmé l’importance de la recherche et du développement, notamment pour répondre aux enjeux de la digitalisation du secteur du BTP. « L’édition 2018 d’Intermat Paris accueillera donc les innovations, révélatrices des nouvelles technologies qui émergent et qui participent à relever le défi du développement des territoires » conclut Isabelle Alfano.
De gauche à droite : Gilles Courteix, FFB Auvergne Rhône-Alpes, Marc Tasson, Ifsttar Lyon-Bron, Isabelle Alfano, Intermat, Geneviève Soriano, FRTP Auvergne Rhône-Alpes, et Florent Michels, Futur Map.
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