Par la rédaction, le 11 octobre 2017
En France, l’état des routes est préoccupant mais des mesures ont été prises (Plan de relance autoroutier). En revanche, en Italie, la situation laisse présager le pire. L’entretien laisse sérieusement à désirer.
En 2016, l’Etat italien n’aura utilisé que 22 millions de tonnes de conglomérat bitumeux soit 23,2% de moins qu’en 2010 et 50% de moins qu’il y a 10 ans, souligne Les Echos. Des résultats pas bien brillants que ne viendra pas améliorer 2017. La baisse est de 4,7% au cours des 4 premiers mois de l’année, ajoute le quotidien. Une situation désastreuse qui n’a pas échappé aux associations italiennes pour qui il a manqué 10 milliards d’euros d’investissement pour l’entretien des routes, ces huit dernières années. Soit une dégringolade de 43% des investissements !
La facture aura donc atteint 40 milliards d’euros pour assurer une rénovation conséquente du réseau routier italien. Effarant. D’autant que de grands groupes de BTP, dont les travaux routiers sont la spécialité, lorgnent à l’international. Selon les Echos, les Benetton s’intéressent de près aux autoroutes françaises via leur offre de rachat de l’espagnol Abertis qui détient le réseau Sanef, et Salini-Impregilo a tout juste racheté Lane, principal constructeur d’autoroutes aux Etats-Unis !
Une lueur d’espoir toutefois : le gouvernement italien semble avoir pris conscience du caractère urgent de ce chantier. 12,5 milliards d’euros seront alloués dans les 5 prochaines années pour les infrastructures, dont 5,6 milliards pour les routes, révèle Les Echos. En 2017, 27 millions de tonnes de conglomérat bitumeux devraient être produits. Pas assez pourtant. Il en faudra 40 millions pour mettre 130 000 km de routes communales et départementales considérées à risque, conclut le quotidien.
Une route en Toscane. Crédit photo : Mark Goebel
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