Si l’utilisation du bois de bout pour paver le sol constitue un véritable défi, ce n’est pas pour autant une première historique, comme le souligne Frédéric Bonnet. Souvent employée "en milieu urbain, à la fin du 19ème siècle et jusqu’au début du 20ème", cette technique répondait à la contrainte d’un sable omniprésent dans le sol. Malheureusement, l’emploi de ce matériau induisait aussi un renouvellement régulier en cas de trop forte sollicitation, comme c’était le cas sur une partie des Champs Elysées. Avant d’entamer les travaux et d’enfoncer le bois à 15 cm de profondeur dans le sable, il s’agit donc d’en assurer la durabilité en portant une attention toute particulière sur le choix de l’essence de bois utilisée.
L’enjeu de la durabilité
Plusieurs pistes sont actuellement à l’étude parmi lesquelles le pin des Landes traité pour augmenter sa résistance, un bois rétifié, un bois d’importation française (Guyane française par exemple) ou encore du robinier très présent en Aquitaine. Une fois le bois adéquat sélectionné, une planche d’essai sera conçue afin de la soumettre aux balayeuses et aux différents équipements de la propreté urbaine de la ville de Bordeaux. Cette partie technique devrait être finalisée en avril 2011 pour un début de chantier à la fin de cette même année. La livraison de la place qui s’effectuera par fragments s’achèverait, quant à elle, à l’automne 2013.
Crédit photo : mairie de Bordeaux