Les sédiments marins ou fluviaux représentent des millions de m3 dragués chaque année pour assurer le bon fonctionnement des 8 500 km de voies d’eau navigables et des nombreux ports présents en France. Après dragage, 45 millions de m3 des sédiments marins sont rejetés en mer chaque année. A partir du 1er janvier 2025, le rejet en mer des sédiments et résidus de dragage pollués sera interdit, ce qui va accroître la quantité de sédiments à valoriser à terre.
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Les gains environnementaux attendus :
Diminution des déchets : quantité de matières premières « vierges » sauvegardées :
- Béton prêt à l’emploi : 50 à 200 000 m3 de sables
- Coulis autocompactant : potentiel de 15 000 à 20 000 m3
- Sous-couche routière – en cours d’étude
- Béton préfabriqué : la société LIB a un potentiel de 10 000t/an
- Eco-modelé : remplacement de terre végétale : 80 000 m3
- Cru de cimenterie : 20 000t dans le cru du ciment (site de Lumbres) et 25 000t dans les liants hydrauliques (site de Dannes)
- Asphaltes : 7000t / Si développement aux enrobés : millions de tonnes (sous réserve d’étude d’incorporabilité)
- Potentiel de remplacement de 30% en couche d’assises en technique routière (en remplacement de graves naturelles)
- 30% dans des éco-modelés (en remplacement des terres végétales)
- 20% du sable dans des bétons (blocs de lutte contre l’érosion, mobilier urbain)
- 50% du sable dans une couche de roulement de voirie légère (piste cyclable)
- 70 à 80% dans des substrats végétalisables (en remplacement de terre végétale)
- 10 à 25% dans des liants routiers (en remplacement de clinker ou laitiers)
- 10 à 25% dans les asphaltes (en remplacement des fillers calcaires et sables)
NB : Impact sociétal : diminution des conflits et tensions autour des zones de dépôts et centres de stockage par la réorientation des sédiments vers les filières de valorisation.
Réduction de l’empreinte carbone :
A l’étude lors des prochains projets – mais les distances de transport seront diminuées en logique avec le « circuit court »
De manière indirecte : Participation au développement du transport fluvial et maritime, moins impactant que le routier (1 péniche=200 camions)
Potentiel de développement en termes d’emplois :
- 400 emplois pourraient être créés sur 10 ans en Hauts-de-France (Etude de Néo-Eco)
- Développement à d’autres régions (savoir-faire exportable)
- Un suivi sera mené sur la base d’indicateurs et des comités de pilotage pendant une durée de 3 ans.