Unité de Valorisation Energétique des déchets ménagers de Bellegarde-sur-Valserine. Crédit photo : Guilhem Vellut
La FEAD - l’Association européenne de la gestion des déchets - souligne la nécessité de réévaluer la valorisation énergétique des déchets en tant qu’activité contribuant positivement à l’atténuation du changement climatique.
Le FEAD se dit déçue que la valorisation énergétique des déchets ait été présentée de manière négative dans des textes législatifs parallèles, notamment un guide technique récemment publié sur le Fonds pour la résilience et la relance. L’Association estime qu’une évaluation appropriée est nécessaire au vu que la valorisation énergétique des déchets contribue avec succès aux objectifs de réduction de l’impact sur le climat.
Selon une étude récente de PwC (2020), la valorisation énergétique des déchets contribue sans équivoque à l’atténuation du changement climatique et à l’économie circulaire.
- Elle permet de traiter en toute sécurité les déchets qui ne peuvent pas être réutilisés ou recyclés, en retirant les polluants du cycle écologique. - Elle évite de manière significative le rejet d’émissions de CO2 en transformant les déchets en énergie pour produire de la chaleur, de la vapeur et de l’électricité, ce qui peut remplacer efficacement les combustibles fossiles comme alternative à faible émission de carbone. - Elle permet de récupérer des matières premières secondaires précieuses (par exemple des métaux et des agrégats) qui peuvent être utilisées dans de nouveaux produits et procédés.
En outre, il convient de noter qu’en termes de besoins du marché, une capacité de traitement de 142 millions de tonnes de déchets résiduels sera nécessaire d’ici 2035 pour atteindre les objectifs fixés par l’UE en matière de déchets municipaux, de déchets commerciaux non dangereux et de déchets industriels ( CEWEP, 2019).
La capacité actuelle de valorisation énergétique des déchets étant de 90 millions de tonnes, cela laisse le marché de l’UE avec un écart d’environ 40 millions de tonnes de déchets non recyclables qui doivent être traités d’une manière ou d’une autre.
Peter Kurth, président de la FEAD, rappelle : « Avec des plans de gestion des déchets appropriés en place, les installations de valorisation énergétique des déchets sont essentielles pour traiter en toute sécurité les déchets non recyclables en produisant de l’électricité et de la chaleur. C’est un potentiel qui serait autrement perdu. Il est important pour les marchés du recyclage de l’UE que la valorisation énergétique des déchets soit considérée comme une étape essentielle dans la hiérarchie des déchets et demeure un élément durable de la chaîne de gestion des déchets. Nous exhortons vivement la Commission européenne à examiner les faits et à réévaluer le potentiel de cette activité clé ».