Ne resterait-il plus beaucoup de temps à vivre à l’amiante ? Des chercheurs toulousais du CNRS* auraient mis au point un traitement permettant la destruction de la toxicité de l’amiante.
Dans les faits, le CNRS vient de publier un article scientifique intitulé "Un procédé de retraitement de l’amiante unique par sa rentabilité". A l’origine de ce procédé visant à supprimer la toxicité de l’amiante chrysotile, deux chercheurs du Laboratoire de Génie Chimique du CNRS à Toulouse : Michel Delmas et Ghislain Denis.
L’amiante est traité avec de l’acide chlorhydrique à 90°C pendant une heure. Ils extraient ensuite la silice et le magnésium, des composants que l’on retrouve dans la composition de l’amiante, et pour beaucoup responsables de la toxicité de l’amiante.
A savoir, la licence d’exploitation du brevet de ce procédé a été achetée par Valame - cette même société qui remporta le Trophée de l’Innovation du salon de l’amiante 2019 - qui devrait lancer la production dès le printemps 2021.
Valame exploitera à court terme des usines mobiles, aptes à traiter les déchets d’amiante directement sur chantier à raison d’une tonne / jour / unité de traitement. A moyen terme, une usine fixe devrait voir le jour, permettant ainsi à la société d’augmenter ses capacités de traitement.
Le magnésium et la silice extraite devraient être recyclés pour entrer dans la composition de produits du BTP. Une étude sera menée par l’IMT Lille Douai pour formuler les écoproduits, dans l’objectif de rendre la solution Valame intégralement circulaire.
*Centre national de la recherche scientifique
Crédit photo : Valame
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