Méthanisation : Les Hauts-de-France carburent pour l’injection

Alors que la méthanisation se développe fortement en France, la région Hauts-de-France se veut particulièrement dynamique en la matière.

« Faire des Hauts-de-France la première région d’Europe pour le biométhane injecté. » C’est l’un des objectifs portés par la mission Rev3 (pour « Troisième révolution industrielle »), créée fin 2017 et présidée par Philippe Vasseur, ex-journaliste et ministre de l’Agriculture.

« Dès le départ, tous les acteurs du secteur se sont montrés très, très motivés : GRDF, les industriels… mais aussi le monde agricole. En ajoutant à cela la densité du réseau, nous avions tous les éléments qui devaient nous permettre de réussir », retrace le président de la mission. Une motivation déjà présente en 2014, lors de la création d’un collectif, le CORBI (Collectif régional biométhane), réunissant l’ensemble des protagonistes de la filière : Conseil régional, CCI, Chambre d’agriculture, GRDF, Ademe.

Résultat, fin 2019, la région a atteint une capacité maximale installée de 341 GWh/an, et a conquis par la même occasion la tête du classement français, se plaçant au deuxième rang, après le Grand-Est, en nombre de sites d’injection.

Et la région ne semble visiblement pas prête à céder sa place, comme le décrit Bruno Waterlot, chef de projet biométhane Hauts-de-France et Normandie chez GRDF : « Nous sommes en plein boom ! La croissance est vertigineuse. Alors que l’on a actuellement 19 unités en fonctionnement dans les Hauts-de-France, on prévoit d’en mettre en service entre 15 et 20 au cours des six prochains mois. La dynamique devrait se poursuivre avec une trentaine de nouvelles unités en 2021. »