Sur le plan environnemental, avec le Terminal 4, quinze millions de tonnes équivalent CO2 supplémentaires seraient émises par an. Une situation incompatible avec l’objectif de neutralité carbone fixé par le pays, de ne pas émettre plus de 230 millions de tonnes équivalent CO2 en 2037. Selon les associations, à cette date, le trafic lié au Terminal 4 représenterait donc à lui seul 7 % des émissions autorisées pour la France, et le trafic total de Roissy environ 20 %.
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“ Ce projet ferait exploser le trafic aérien. Or nous savons qu’il n’existe aucune option concrète pour une aviation verte dans les prochaines décennies, que le recours aux agrocarburants ne fait qu’amplifier la déforestation, et que la compensation carbone, très contestée aujourd’hui, n’est pas une solution », souligne à son tour Audrey Boehly, membre du collectif citoyen Non au T4.
D’après Nicolas Forien, membre de l’association Oui au train de nuitn seul : « Un plan d’investissement de grande ampleur dans le réseau ferroviaire, comme celui poussé par le gouvernement allemand, permettrait notamment d’offrir une alternative pour les trajets intra-européens ».
Alors que la COP25 vient de s’ouvrir, ces associations de protection de l’environnement locales et nationales - dont Greenpeace, France Nature Environnement et les Amis de la Terre - ont à nouveau demander l’annulation de ce projet d’infrastructure aéroportuaire, dont la construction débuterait en 2021, qui coûterait entre 7 et 9 milliards d’euros et pourrait accueillir jusqu’à 40 millions de passagers supplémentaires par an dès 2037, soit une augmentation du trafic de près de 40%.
Les associations signataires : Collectif Non au T4, Advocnar, Stay Grounded, Réseau Action Climat, Notre affaire à tous, Amis de la Terre, Greenpeace, Fnaut, UFCNA, Alternatiba ANV-COP21 Paris, Youth for climate IDF, FNE, FNE IDF, Oui au train de nuit, MNLE, collectif pour le triangle de Gonesse, Alofa Tuvalu, TaCa Agir pour le climat.