Alors que le projet de loi anti gaspillage s’apprête à être examiné en séance au Sénat, les professionnels de la filière du bâtiment et du déchet qu’ils ne souscrivent pas au principe de la REP qui, telle que proposée pour ce secteur, pourrait coûter près de 2 milliards d’euros par an.
Si les professionnels sont en accord avec les objectifs poursuivis par les pouvoirs publics sur la question des déchets de chantier (amélioration du tri, de la collecte, de la valorisation et lutte contre les dépôts sauvages), ils appellent à faire preuve de prudence. Car "aucune analyse d’impact économique sérieuse n’a pu être faite sur les conséquences d’un basculement général des produits et matériaux de construction dans un système REP", écrivent-ils dans un communiqué.
La loi doit en effet "permettre une approche différenciée de la problématique en s’appuyant sur l’analyse de la performance environnementale des filières existantes. Et ne doit pas figer excessivement les choses, au risque de remettre en cause inutilement des schémas de collecte et de valorisation qui aujourd’hui fonctionnent."
Parallèlement, le 5 septembre dernier, a été lancée une étude de préfiguration menée par l’Ademe dont l’objectif est de définir le périmètre, les filières à soutenir, les modalités de financement ainsi que le type de structure, dont l’interprofession, qui pilotera l’ensemble des actions pour les déchets du bâtiment.
"Il apparait donc prématuré d’inscrire dans la loi la forme, le périmètre, les modalités de financement ainsi que les modalités de pilotage du système", ajoutent les professionnels dans le communiqué.