ÉVÉNEMENTS
EMPLOI
Environnement Magazine
CONTACTS
S'ABONNER
SE CONNECTER
BÂTIMENT
ENVIRONNEMENT
INFRASTRUCTURES TP
MATÉRIELS
RAIL
RÉSEAUX VRD
TERRASSEMENTS
EMPLOI-FORMATION
À la une \ ENVIRONNEMENT

Suez et la RATP testent un dispositif de traitement de l’air dans le métro parisien

Par Agnès Breton. Publié le 7 juin 2019.
Suez et la RATP testent un dispositif de traitement de l’air dans le métro parisien
NEWSLETTERS
Archiver cet article
PUBLICITÉ
Ce vendredi 7 juin est inauguré le dispositif IP’Air de traitement de l’air, installé à la station Alexandre-Dumas du métro parisien. Cette technologie est expérimentée par Suez, en collaboration avec la RATP pendant six mois, dans le cadre d’un appel à projets lancé par la Région Île-de-France. Ce dispositif filtrera les particules fines présentes en station.
 
Ce vendredi 7 juin est inauguré la première expérimentation d’IP’Air, un système d’ionisation positive dans une station de métro. Mis en œuvre par Suez, ce procédé de filtration électromécanique est destiné à capter les particules fines présentes dans la station Alexandre-Dumas, sur la ligne 2 du métro parisien. Les essais vont durer six mois. Cette solution a été retenue dans le cadre de l’appel à projets « Innovons pour l’air de nos stations » lancé par la Région Ile-de-France en 2018 et auquel elle a consacré un million d’euros en application de son plan « Changeons d’air ».
 
La meilleure technique disponible
 
« L’installation d’IP’Air complète notre plan d’action pour la qualité de l’air, explique Sophie Mazoué, responsable développement durable à la RATP. Elle rejoint les solutions existantes : le renouvellement de l’air de ses espaces (56 millions d’euros d’investissements prévus entre 2016 et 2020) et la réduction de l’émission des particules sur le matériel roulant grâce à la généralisation du freinage électrique sur les nouveaux trains. Nous l’avons choisie parce qu’elle nous semble actuellement la meilleure technique disponible », ajoute-t-elle. Les particules fines présentes dans le métro parisien sont essentiellement des PM10 et des PM2,5. Elles sont émises par le matériel roulant au freinage, lors de travaux de génie civil ou transportées par les usagers. « Elles sont l’objet de mesures régulières », indique la responsable.
  
« L’ionisation positive se révèle bien adaptée pour fixer ce type de particules, explique Jérôme Arnaudis, directeur du pôle air de Suez, notamment lorsque ces particules sont ferriques. » Le projet expérimenté se compose de trois blocs. Outre le dispositif de traitement proprement dit, dont les modes de fonctionnement varieront afin de trouver le meilleur, IP’Air associe également un outil de modélisation en 3D des flux d’air dans la station et un système de collecte périodique des particules recueillies. Après leur analyse en laboratoire, ces poussières rejoindront, selon leur nature, différentes filières de traitement, y compris des voies de valorisation.
 
A la recherche de voie de valorisation
 
Dans la station, deux caissons de 3 m de long, sur 1 m de profondeur et de hauteur, vont traiter un débit d’air de 15 000 m3/h. Une fois à l’intérieur, les particules adhérent aux plaques collectrices grâce à un faible courant électrique qui leur est appliqué. Des capteurs installés en entrée et en sortie signalent lorsque les filtres sont saturés, imposant leur nettoyage (tous les quinze jours ou tous les mois). « Les plaques ne seront pas remplacées mais brossées pour collecter les poussières. Les particules seront les principaux déchets récupérés et elles devraient être très concentrées, donc propices à une valorisation, détaille le responsable du pôle air de Suez. De plus, la perte de charge est nulle. Le système fait preuve d’une grande efficacité énergétique. » « Pour traiter 15 000 m3/h d’air, soit 10 % de l’air de la station, la consommation est équivalente à celle d’un grille-pain », image-t-il.
 
Le test parisien doit s’achever à la fin de l’année. Le laboratoire interne de la RATP ainsi que Airparif fourniront des informations sur la taille et la quantité des particules recueillies. « Nous aurons alors un bon aperçu de l’efficacité du dispositif », estime Jérôme Arnaudis. « La station Alexandre-Dumas a été choisie car elle est représentative du réseau souterrain. Elle va permettre de dimensionner le dispositif par rapport au volume d’air. Si les résultats sont satisfaisants, nous envisageons de poursuivre l’expérimentation dans d’autres stations présentant des configurations différentes », annonce Sophie Mazoué.
Une fois mis au point, « IP’Air pourrait s’adapter à d’autres situations, comme des parkings, des tunnels routiers ou encore le traitement de fumées industrielles », complète Jérôme Arnaudis.
 
 
© RATP / Bruno Marguerite
Rejoignez-nous sur : LinkedIn, Youtube, Facebook et X.
À lire également
19 décembre 2023
Trophées d'économies d'eau 2023 : 10 structures récompensées Pour cette 3e édition des Trophées d’économies d’eau en partenariat avec l’Association  des maires de France et des présidents d’intercommunalité, le Club des bonnes pratiques  d’économies d’eau et de tarification, animé par la FNCCR, a récompensé dix structures.
Trophées d'économies d'eau 2023 : 10 structures récompensées
6 juillet 2023
La première usine de biochar s'installe au Canada à Port-Cartier Airex Énergie, Groupe Rémabec et Suez implantent la toute première usine industrielle canadienne de production de biochar à Port-Cartier.
La première usine de biochar s'installe au Canada à Port-Cartier
6 août 2023
« Nous sommes très fiers qu’autant de partenaires nous suivent » Le Carrefour des gestions locales de l’eau est plus qu’un salon. Avec le temps, c’est devenu un rendez-vous pour toutes les professions de l’eau, le lieu des annonces chocs, des textes fondateurs, des réponses aux attentes. Nous avons rencontré Sophie Noël, directrice des événements chez idealCO, l’organisateur de ce salon.
« Nous sommes très fiers qu’autant de partenaires nous suivent »
Tous les articles ENVIRONNEMENT
Construction Cayola est un site du Groupe Cayola