En octobre dernier, l’échéance visée par la loi de transition énergétique de 2015 de diminuer de 50 % la part du nucléaire à l’horizon 2025 a été repoussée à 2030-2035. Alors qu’une PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) est en élaboration, Nicolas Hulot a exprimé son souhait de fixer un calendrier de fermeture des réacteurs nucléaires, au grand dam d’EDF, préférant prolonger leur durée de vie au maximum.
La PPE fixe les objectifs de la France en matière de transition énergétique pour cinq ans. C’est pourquoi, elle peut être l’occasion selon Nicolas Hulot de décider des dates de fermeture de chaque réacteur nucléaire.
Une position qui interpelle EDF et son directeur du parc nucléaire français Philippe Sasseigne qui a déclaré lundi lors d’une rencontre avec des journalistes que leur objectif était « d’amener les réacteurs à 50 ans, ce qui ferait des premiers arrêts à partir de 2029 ». Pour étaler les fermetures, d’autres réacteurs pourraient d’après lui être amenés jusqu’à 60 ans.
En 2016, EDF avait déjà lancé un programme estimé à 46 milliards d’euros pour allonger la durée de vie des réacteurs pour la période 2014-2025. En d’autres termes, des investissements de mise aux normes de sûreté sont prévus.
Actuellement, une grande partie des 58 réacteurs installés en France aura entre 2019 et 2025, 40 ans. L’Autorité de sûreté nucléaire a le pouvoir de décider de prolonger leur durée de vie ou non.