L’architecte Vincent Callebaut dévoile son nouveau projet "agritectural" en Inde : Hyperions. Ce village vertical de tours maraîchères construites en bois lamellé croisé est destiné à la ville de Jaypee dans l’Etat du Greater Noida.
Jaypee est une ville nouvelle comprise dans la NCR (National Capital Region) de Delhi. Situé sur l’autoroute Yamuna entre New Delhi et Agra, elle est connue pour accueillir annuellement le Grand Prix indien de Formule 1 sur le Buddh International Circuit, pour son stade de cricket, son stade de hockey et son académie des sports répondants tous aux standards internationaux. Trop bétonnée et polluée, elle pourrait bientôt arborer un nouveau visage, plus vert.
L’architecte Vincent Cabellaud a engagé avec la municipalité de Jaypee une nouvelle dynamique de projets urbains écoresponsables construits à partir de matériaux biosourcés, embarquant les énergies renouvelables de pointe et les techniques ancestrales de bioclimatisme. Le tout foisonnant au cœur d’une agriculture urbaine invasive basée sur l’agroforesterie et la permaculture dans toutes les rues et à tous les étages des immeubles.
Cet écoquartier vertical à énergie positive comprend des tours maraîchères enracinées dans les terres de Jaypee Greens Sports City. En intégrant le meilleur de la Low-Tech et de la High-Tech, Vincent Callebaut a pour objectif de concilier la renaturation urbaine et le développement agricole artisanal avec la protection de l’environnement et de la biodiversité.
Le projet se constitue de 6 tours-arbres de 36 étages chacune comportant logements et bureaux. Elles sont construites en bois lamellés-croisés structurel (CLT) et sont recouvertes de jardins maraîchers. Tous le bois nécessaire provient d’une forêt de Delhi gérée durablement. Pour optimiser la structure des habitats, les ingénieurs ont opté pour une structure mixte : en acier-béton pour les fondations antisismiques, les parkings et la base des noyaux verticaux. Superstructure en poteaux, poutres et panneaux en bois massifs, le tout renforcé par des lames en acier à l’articulation des poteaux et des poutres.
Les tours sont recouvertes d’écailles bleutées solaires photovoltaïques et thermiques venant enrober les façades en suivant la course du soleil d’Est en Ouest. Ces capteurs solaires surlignent également les rives des principaux balcons et pixélisent les dômes vitrés des serres bioclimatiques. La production d’eau chaude sanitaire et l’éclairage artificiel est ainsi assuré. Les voitures électriques sont rechargées en temps réels par ces façades solaires.
