Equipement indispensable des travaux en milieu amianté, le gant de protection étanche vient de connaître une petite révolution avec l’arrivée d’une solution "deux en un", articulant le confort polyamide/lycra, avec l’étanchéité et la résistance du nitrile. Découverte d’un produit alternatif à l’emploi du sur-gant latex.
Jusqu’au mois de mai dernier et le lancement du gant Protej, conçu et commercialisé par la société Extramiante, les opérateurs n’avaient pas d’autres choix que d’utiliser un gant couplé à un sur-gant en latex. Economique, cette matière répond à l’exigence d’étanchéité sur les chantiers d’amiante, mais elle n’offre pas la résistance mécanique attendue par les professionnels. "Pour des travaux tels que le déflocage, cette faible résistance n’est pas forcément pénalisante, mais lorsqu’il s’agit de manipuler des plaques, des ardoises ou autres, l’anti-abrasion et la résistance à la déchirure sont déterminantes. Un bon gant se doit de couvrir les 2h30 que dure une intervention", explique Fabrice Coutard, commercial Extramiante à l’agence de Tours. Une analyse partagée par un professionnel du secteur : "si le gant est endommagé, nous sommes contraints de quitter la zone de travail pour se rééquiper, ce qui entraîne une perte de productivité préjudiciable". Sans même compter le risque d’allergie lié à son utilisation au contact de la peau, le latex pâtit d’un défaut majeur puisqu’il ne dispose d’aucune capacité d’absorption. Une caractéristique problématique pour la gestion de la transpiration.
L’alternative au sur-gant latex
C’est à l’ensemble de ces problématiques que le gant Protej apporte une solution. 100 % étanche à l’eau, l’air et aux particules de toutes origines, il se compose de deux parties : une première en polyamide (96%) et lycra (4%), pour absorber la transpiration, et une seconde en nitrile, pour l’étanchéité et la résistante mécanique. Outre un gain en termes de confort, cette nouvelle génération de gants permet ainsi l’opérateur d’intervenir sans craindre une déchirure. Très fine pour assurer une bonne dextérité, l’enduction nitrile limite également les risques sur le chantier grâce à un grip exceptionnel sur les pièces sèches, humide et grasses. A noter que le nitrile remonte très haut au-dessus du poignet, ce qui facilite la pose de scotch afin de garantir l’étanchéité entre le gant et la combinaison. Un détail d’importance pour des désamianteurs souvent contraints à multiplier les tours de scotch lorsqu’il s’agit de solidariser le coton avec une combinaison.
A peine 5 mois après son lancement, le Protej est déjà un succès. "La première palette a été écoulée en un rien de temps", se réjouit M. Coutard. Pour répondre à une demande croissante, 6 autres palettes sont actuellement en cours de livraison.
En photo : le gant Protej conçu et commercialisé par Extramainte