Aquiris, filiale belge du groupe Veolia, expérimente depuis un an la production de bioplastique à partir des boues issues de la station de traitement des effluents de Bruxelles.
Le principe exploite certaines bactéries utilisées pour dégrader les eaux usées pour produire des polymères biodégradables. Ces bactéries se nourrissent de carbone et l’accumulent sous forme de réserve de biopolymère. Une technologie mise au point il y a une dizaine d’années par une entreprise suédoise permet de les forcer à stocker un maximum de ces biopolymères puis de les récupérer pour les valoriser. Des plastiques biodégradables sont déjà produits à partir de matières nobles comme le sucre ou l’amidon ce qui ne les rend pas compétitif par rapport aux plastiques issus de l’industrie chimique, moins onéreux. Le process d’Aquiris s’affranchit du coût et en utilisant les boues de station d’épuration, ce qui peut le rendre intéressant. Pour l’heure, ce ne sont que quelques kilos de billes plastiques qui sortent de l’usine, "mais à un stade industriel, en utilisant tout le potentiel on pourrait obtenir entre 1.000 t et 2.000 t de bioplastique pas an", explique Stéphane Deleris, responsable technique chez Veolia Eau, à nos confrères du Figaro (édition du 30-31 mars).