Dans les locaux de Holcim près de Döttingen en Suisse, Plurial Novilia et ses partenaires ont imprimé avec succès 4 prototypes de murs, mesurant 2 mètres 50 de hauteur sur 3 mètres de longueur. Réalisés par le Groupe Peri dans la configuration réelle du projet final, ces prototypes viennent compléter les divers essais préalablement effectués en Suisse entre avril et août derniers. Ces derniers visant à perfectionner le béton bas carbone spécifiquement développé par Holcim et donc à valider son imprimabilité d’une part, et d’autre part, à les tester mécaniquement en les soumettant à différentes charges et épreuves (compression, flexion, chocs). Les murs ainsi construits ont d’ores et déjà subi de nombreux tests mécaniques de compression, de flexion et de résistance aux chocs. Leur reste désormais à passer les épreuves de résistance au feu ainsi qu’une nouvelle batterie de tests structurels en vue de la certification du procédé d’impression 3D. Cette étape cruciale - qui a mobilisé l’ensemble de l’équipe projet - intervient dans les délais initialement prévus et confirme le calendrier que s’est fixé le bailleur rémois. Après l’obtention du permis de construire cet été, la fin d’année 2023 est consacrée à l’étude de la structure béton et à la préparation de la procédure de certification CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). 2024 sera quant à elle l’année de concrétisation avec un démarrage prévisionnel des travaux au second trimestre pour une durée de 18 mois.
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Avec ViliaSprint, Plurial Novilia entend repousser les limites de l’impression 3D béton tout en menant une étude comparative avec la construction traditionnelle. En effet, après la livraison de Viliaprint (5 maisons mixant impression 3D et éléments préfabriqués) en juin 2022, c’est un immeuble collectif R+2 de 12 logements et 800 m² de surface habitable qui verra le jour à Bezannes. Pour ce programme, c’est directement sur site que seront imprimés les murs en béton 3D, par le biais d’une imprimante déployée in-situ par le Groupe Peri et un béton Holcim. L’impression des murs sur site, sur plusieurs niveaux en hauteur, nécessitera notamment l’installation d’un système de portique mobile au cœur du chantier. Comme pour le précédent projet, le procédé utilisé nécessitera une certification ATEx (Appréciation Technique Expérimentale) par le CSTB afin de garantir notamment l’assurabilité du chantier et la mise en location des logements. Toujours désireux de faire de l’impression 3D une vraie innovation disruptive au service de la construction du logement social en France, Plurial Novilia a choisi de construire sur la même parcelle un second immeuble de manière traditionnelle. En plus de venir renforcer l’offre locative de la ville, ce second bâtiment servira à comparer les performances de ce nouveau procédé constructif, aussi bien en phase de chantier (délais, nuisances, ergonomie/pénibilité pour les équipes…) qu’en phase d’occupation (performance du bâti, coûts…).
