Développé par la société à impact U.R.B.S., l’Observatoire National des Bâtiments (ONB) est une plateforme numérique en libre accès, agglomérant l’ensemble des données du bâti, de manière collective et transparente. Six mois après son lancement, l’ONB compte déjà plus de 10 000 utilisateurs. Son objectif : apporter une connaissance structurée et qualifiée à tous les acteurs du bâtiment dans la prise de décisions et le passage à l’action.

U.R.B.S. (Urban Retrofit Business Services) est une entreprise à impact fondée en 2019 par deux férus de la donnée : Maximilien Brossard, ingénieur géomaticien, et Jonathan Villot, enseignant-chercheur et responsable scientifique du MS Expert en Efficacité Énergétique dans la Rénovation des Bâtiments à Mines Saint-Etienne. C’est assez naturellement que sciences des données géographiques et rénovation énergétique des bâtiments se sont croisées pour donner naissance à U.R.B.S. Forts d’une équipe de 12 ingénieurs, leur leitmotiv est de développer une entreprise à mission avec des collaborateurs engagés tout en repensant le modèle de l’entreprise innovante, assurant une croissance en fonds propres.
 
L’ONB, le jumeau numérique du parc bâti

Alors que le jumeau numérique du territoire fait couler beaucoup d’encre, l’ONB se propose de structurer les bases du premier jumeau numérique du parc bâti national, à l’échelle de l’adresse. U.R.B.S. a ainsi souhaité accélérer ce processus d’accès à l’information pour les structures publiques et privées, et ce, de manière collective. L’ONB est une plateforme donnant accès à des données ouvertes voire conventionnées, finalité propre à l’action publique. En quelques mots, l’ONB fusionne des données très éclatées de différents services et sources, pour les mettre en cohérence et les enrichir. Ainsi, les acteurs économiques ont accès à une information structurée et qualifiée améliorant leurs prises de décisions et leur passage à l’action. Ces données, ouvertes et accessibles, aident également à la compréhension des décisions publiques pour les citoyens : vacance des logements, rénovation et précarité énergétique, habitats dégradés… De la collecte à la livraison de la donnée, l’ONB rime avec ouverture et collaboratif. Et est entièrement gratuit ! Aujourd’hui, ce sont plus de 10 000 utilisateurs qui utilisent régulièrement l’ONB : structures publiques (locales ou nationales) à 50 %, mais aussi bailleurs sociaux, bureaux d’étude, enseignants chercheurs et étudiants, architectes, agents immobiliers, notaires, assureurs et banques, diagnostiqueurs, journalistes et particuliers. Tous trouvent dans l’ONB un gain de temps inestimable et une source de données actionnables et qualifiées pour leurs métiers. Alors qu’ils devraient passer plusieurs mois à aller chercher des informations sur différents services en ligne, l’ONB leur donne accès en quelques clics, comme le rapporte l’Agence Parisienne du Climat dans le cadre du Service Public de la Donnée Énergétique : « Un repérage instantané, un gain de temps observé de 6 à 9 mois ». L’objectif à terme : devenir l’Open Street Map du bâti en France et contribuer aux géocommuns grâce à l’exhaustivité et l’autogestion de l’information par la communauté.