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BÂTIMENT - GROS OEUVRE

En Europe, les travaux de reprise représentent 11 % du coût total d’un projet

PUBLIÉ LE 12 JUIN 2023
LA RÉDACTION
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En Europe, les travaux de reprise représentent 11 % du coût total d’un projet
Crédit : Pixabay
Une enquête réalisée par PlanRadar montre que les travaux de reprise peuvent représenter plus de 11 % du coût total d’un projet en Europe. 

PlanRadar, plateforme européenne de digitalisation des projets de construction et d’immobilier dans le Cloud, dévoile les résultats de son enquête sur les principales causes et conséquences des reprises dans le secteur de la construction. L’étude, menée auprès de 2551 professionnels dans 15 pays européens, montre que les travaux de reprise peuvent représenter plus de 11 % du coût total d’un projet. Un enseignement qui met en lumière la nécessité d’améliorer le contrôlé qualité en adoptant des stratégies et des processus de gestion de projets efficaces pour réduire le risque de reprises.

« La tenue des délais reste l’une des priorités des entreprises de construction. En cela, les imprévus liés aux travaux de reprise ont non seulement des conséquences économiques, mais aussi des répercussions sur le projet et l’entreprise dans son ensemble. Dans ce marché très complexe, les entreprises n’ont donc pas d’autre choix que d’améliorer leur contrôle qualité. En misant sur le numérique pour réduire le risque de reprises, elles pourraient économiser chaque année plusieurs millions d’euros », estime Sander van de Rijdt, co-fondateur et CEO de PlanRadar.

Le manque de communication : la principale cause des travaux de reprise

Les reprises représentent les travaux de réfection supplémentaires à effectuer sur un projet en raison de défauts, de lacunes ou de changements survenus au cours du processus de construction. Si les causes sont variées (erreurs humaines, mauvaises qualité des matériaux...), dans la majorité des pays étudiés (12 pays sur 15*) la multiplication des reprises est principalement due à une mauvaise communication entre les parties prenantes et les équipes. Pour 61 % des entreprises françaises, ces lacunes sont même la cause principale des travaux de réfection. Un constat partagé par les entreprises italiennes (62,5 %) et polonaises (61,5 %).

Le manque d’organisation et la mauvaise gestion des documents de chantier sont mentionnés en deuxième position. Les entreprises interrogées pointent notamment du doigt les difficultés pour trier et organiser les documents sur un chantier. Une situation qui impacte les équipes et peut entraîner des retards et des malentendus sur les tâches à réaliser. En outre, l’insuffisance des contrôles qualité est citée comme le troisième facteur favorisant le risque de reprise. Pour 57 % des entreprises hongroises, tchèques et slovaques et 55,5 % des firmes slovènes, croates et serbes, le contrôle qualité a même une influence décisive. A l’inverse, l’Italie, la Pologne et la Roumanie considèrent que les erreurs de contrôle qualité n’ont qu’un impact modéré sur les reprises.

Des conséquences économiques, réputationnelles et environnementales

Tous les pays étudiés attribuent aux travaux de reprise un coût économique significatif. Les entreprises françaises estiment par exemple que ce type de travaux équivaut à 5 à 10 % de leur chiffre d’affaires tandis qu’en République tchèque et en Slovaquie, ce coût peut atteindre jusqu’à 30 % des coûts totaux du projet. Selon leur gravité, les reprises peuvent également entraîner des retards de livraison et une dégradation des relations entre entreprises de construction et leurs clients pour 8 pays sur 12. Le Royaume-Uni, la France et l’Espagne considèrent également que le gaspillage de matériaux, conséquence des travaux de reprise constitue une autre conséquence majeure. Ainsi, sur le marché britannique, environ 13 % de tous les matériaux solides livrés sur les chantiers de construction restent inutilisés, ce qui représente quelques 10 millions de tonnes de matériaux pour la plupart non-recyclables.

Accélérer la digitalisation 

La majorité des entreprises sondées admettent que les coûts de reprise sur site pourraient être réduits grâce à une meilleure communication entre toutes les parties prenantes et à une planification précise et réaliste des tâches. Sur 11 pays analysés sur cette question, 8 estiment qu’une planification efficace, précise et détaillée réduirait efficacement le travail de suivi. En outre, d’autres facteurs permettraient de limiter le risque de reprise comme l’utilisation d’outils numériques qui facilitent la gestion des documents, le contrôle qualité ainsi que la traçabilité du respect des normes et des réglementations. D’autres pays comme le Royaume-Uni manifestent leur intérêt pour l’automatisation et la standardisation des tâches à l’aide de jumeaux numériques ou de l’IA pour améliorer les techniques de construction.

*Les 15 pays étudiés : Allemagne, Autriche, Suisse, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Serbie, Croatie, République tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Roumanie, Slovénie
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