Frédéric Gachignard, directeur Construction de QBE France. Crédit : QBE France
Selon une étude QBE– Oxford Economics, 30% des entreprises en construction désignent la pénurie de matériaux comme cause principale de leur baisse d’activité.
La construction a fortement été impactée par les crises successives traversées par l’Europe depuis deux ans. En effet, en 2022 la production du secteur est de 3,5 % inférieure aux prévisions selon le rapport développé pour QBE par Control Risks et Oxford Economics1. Et ce n’est pas fini. De fait, elle devrait continuer à diminuer au cours du premier trimestre de 2023. Les perturbations de la supply chain en particulier ont été l’un des principaux risques rencontrés par les entreprises de construction françaises au cours des deux dernières années. Pénurie de matériaux et de personnels, offre inférieure à la demande, prix élevés de l’énergie, investissements compliqués… Avec la pandémie, la guerre russo-ukrainienne et la crise économique et énergétique, plusieurs facteurs ont limité l’activité construction en France.
« Après plusieurs années de chocs successifs, les perspectives 2023 du secteur de la construction s’annoncent à nouveau compliquées. Les problèmes de supply chain constituent un obstacle majeur et résultent notamment de la dépendance de la France à l’égard d’un petit nombre de pays importateurs, et de perturbations dans le transport maritime. Par ailleurs, les facteurs géopolitiques tels que les prix élevés de l’énergie ou encore le rythme de réouverture de la Chine peuvent avoir un impact considérable sur le prix et la demande de matériaux dans les mois à venir », analyse Frédéric Gachignard, directeur Construction de QBE France.