Or le statut de conjoint collaborateur, créé par la loi du 10 juillet 1982 et complétée par la loi du 2 aout 2005, avait permis de reconnaître l’activité non rémunérée du conjoint collaborateur, en officialisant son implication dans l’activité de l’entreprise, et en lui faisant bénéficier d’un statut et d’une couverture sociale obligatoire. Par conséquent, pour la CAPEB qui avait porté à l’époque cette avancée, limiter ce statut à 5 ans et contraindre le conjoint collaborateur à prendre un autre statut, que ce soit celui de salarié ou d’associé, ouvre la porte à la grave dérive que constitue le retour au travail dissimulé, plaçant les conjoints collaborateurs dans une situation de précarité sociale intenable. Sans compter l’iniquité par rapport aux hommes, les femmes occupant majoritairement ce statut. C’est aussi porter atteinte à la liberté d’entreprendre et compromettre la viabilité économique des entreprises. Est-ce ainsi que la France voit son dynamisme entrepreneurial ? Est-ce ainsi que la France envisage la place des femmes dans son économie ?
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