« Avec ce cadre règlementaire, le plus ambitieux en Europe, une trajectoire est à présent établie pour emmener le secteur vers un immobilier à faible consommation en énergie. La projection que nous avons réalisée démontre que les deux tiers des bâtiments sont trop gourmands en énergie. Si tous les acteurs sont sur un pied d’égalité pour se structurer, l’enjeu est crucial car les actifs qui ne rejoindraient pas la trajectoire perdront rapidement en valeur et en liquidité. Pour toutes les parties prenantes de l’immobilier tertiaire, c’est une révolution qui s’amorce. », estime Vincent Bryant, président et co-fondateur de Deepki.
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Deepki observe une répartition équilibrée entre :
- Les sites déjà conformes aux seuils en valeurs absolues (30 %) ;
- Les sites qui demanderont des efforts marginaux pour atteindre ces seuils (30%) ;
- Les sites les plus gourmands en énergie, qui nécessiteront des investissements plus massifs (40%).
L’ensemble des efforts fournis par les professionnels permettrait de générer une baisse globale de 30 % des consommations énergétiques, à l’échelle du secteur, d’ici 2030.
Autre enseignement de cette analyse d’impact, toutes les typologies de bâtiments de bureaux – qu’il s’agisse d’immeubles haussmanniens, d’Immeuble Grande Hauteur (IGH), de bureaux publics etc. – devront fournir le même niveau d’efforts en matière d’économies d’énergies. En d’autres termes, aucune typologie d’actifs de bureaux, quelles que soient son année de construction, sa localisation, ou encore sa surface, ne serait privilégiée ou au contraire avantagée pour se conformer au décret.
Pour rappel, le décret tertiaire du 23 juillet 2019, paru au J.O le 1er octobre 2019, oblige les propriétaires et bailleurs de bâtiments tertiaires – privés et publics –de plus de 1000 m2 à déclencher des actions de réduction des consommations d’énergie finales. Les objectifs de réduction sont fixés à -40 % en 2030, -50% en 2040 et -60% en 2050, par rapport à 2010.