Dans une étude réalisée par OpinionWay entre le 25 juin et le 20 juillet 2020, les professionnels des travaux d’isolation, de couverture par éléments et d’installation d’équipements thermiques et de climatisation estiment qu’une augmentation du nombre de travaux éligibles et un raccourcissement des délais d’obtention de l’aide permettraient d’améliorer la relance du bâtiment au travers du dispositif CEE.
En juillet dernier, CertiNergy & Solutions, filiale d’Engie, a piloté une étude auprès de 200 professionnels du bâtiment et de 3 000 particuliers pour analyser les tendances, défis et opportunités du marché de la rénovation énergétique et de la place du Certificat d’Economie d’Energie en cette période de pandémie.
Les professionnels interrogés considèrent à 83% qu’une augmentation du nombre de travaux éligibles et un raccourcissement des délais d’obtention de l’aide favoriseraient la relance du secteur au travers du dispositif CEE. Pour les particuliers, la rénovation énergétique est vue comme un moyen d’améliorer leur pouvoir d’achat (64%) mais l’investissement financier représenté reste un frein (49%).
« Comme beaucoup de secteurs, la rénovation énergétique du bâtiment a été fortement touchée. Les professionnels ont rencontré des difficultés à la reprise des chantiers comme des délais allongés ou encore l’impossibilité de reprendre certains travaux. A travers cette étude, nous souhaitons mettre en lumière, l’impact de la pandémie sur le secteur mais aussi les pistes d’évolutions proposées par les professionnels pour booster les économies d’énergie dans le bâtiment et renforcer le dispositif CEE, qui les soutient dans leur démarche », explique Stéphane Carre de CertiNergy & Solutions.
89% des professionnels impactés
Suite à la suspension de la très grande majorité des travaux de rénovation de mars à mai 2020, 89% des professionnels ont été impactés par la crise du Covid-19, au niveau de leur activité comme de leur organisation interne. 72% des personnes interrogées estiment avoir subi une baisse de leur activité.
En outre, à la reprise des chantiers, plus de la moitié de ces dirigeants de société de plus de 3 salariés rencontrent ou ont rencontré des difficultés, principalement matérielles (29%). Près de 56 % d’entre eux annoncent un allongement des délais pour terminer les travaux.
44 % d’entre eux déplorent également l’impossibilité de reprendre certains travaux. Mais les professionnels ont pris les devants. La première mesure a été de sensibiliser leurs équipes aux normes en vigueur (40%), et d’être plus attentif concernant les équipements des collaborateurs (40%). Enfin, toujours dans un souci de qualité, 35% des professionnels renforcent le contrôle et les vérifications en fin de travaux.
Au total, 63 % des dirigeants ont pris au moins une mesure pour contourner les différents types de difficulté et assurer le même niveau de prestation à leurs clients pendant la crise.
Le coût, le noeud du problème
49% des particuliers estiment que le principal frein à la rénovation énergétique est son coût. Un constat qui révèle l’importance et le rôle moteur des aides financières dans les projets d’économies d’énergie. 42% des professionnels estiment que les dispositifs d’aide proposés par l’Etat ont eu un effet positif sur la demande de travaux des particuliers.
D’ailleurs, ils voient la rénovation énergétique comme un moyen d’améliorer leur pouvoir d’achat (64%) et 34% des particuliers interrogés comptent en réaliser dans les 5 ans à venir. A noter que 52% des Français sont concernés par la rénovation énergétique de leur logement.
A l’avenir, le dispositif CEE doit être préservé pour relancer le marché de la rénovation énergétique. 78% des professionnels estiment qu’une augmentation du nombre de travaux éligibles aux CEE et un raccourcissement des délais d’obtention de l’aide (83%) permettraient d’améliorer la relance du secteur au travers des dispositifs CEE.