En 2020, la Fédération française du bâtiment (FFB) estime à -15 % la perte d’activité dans le bâtiment. Le logement neuf et le non-résidentiel neuf sont particulièrement impactés.
Avec cette crise du Covid-19, et malgré le déconfinement, la construction neuve en prend un coup. Les mises en chantier dans le logement neuf reculent de 14,9 % sur 7 mois à fin juillet. Les permis de construire ne sont pas en reste, en retrait de 20,1 %. Une baisse qui atteint même -27,3 % sur les trois derniers mois. Les ventes ne sauvent pas la situation : elles s’effondrent de 18,1 % sur sept mois à fin juillet chez les constructeurs de maisons individuelles et de 30,9 % sur le premier semestre 2020 dans la promotion immobilière.
"On peine donc à comprendre l’absence de mesures fortes pour le logement neuf dans le Plan de relance du gouvernement", souligne la FFB dans un communiqué. Plus que jamais, la Fédération croit au rétablissement de la quotité de 40 % de PTZ neuf dans toutes les zones et, dans l’immédiat, à la prolongation du dispositif Pinel au-delà de 2021.
Côté résidentiel neuf, pas d’embellie. Au contraire : -27,3 % sur les trois derniers mois. Hors locaux agricoles, sur 7 mois à fin juillet, les surfaces commencées et autorisées abandonnent respectivement 22,1 % et 29,8 %. Le marché de l’amélioration-entretien est celui qui souffre le moins de la crise : l’activité est en recul de 18,1 % au 2e trimestre 2020 après -10,8 % au premier trimestre. Les résultats devraient nettement s’améliorer au 3e trimestre 2020 grâce au déblocage des dossiers MaPrimeRénov et aux mesures comprises dans le Plan de relance.
Au total, en 2020, le bâtiment affiche une perte d’activité de 15 % en volume. Le logement neuf et le non résidentiel neuf sont impactés respectivement de -23,6 % et - 23 % alors que l’amélioration-entretien devrait se contracter de 7,6 %.
L’emploi salarié se maintient au 2e trimestre (-0,2 %) et affiche même une hausse de plus de 18 000 postes sur le premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019. L’intérim, en revanche, souffre avec 39 200 postes équivalent-emplois à temps plein en moins. La FFB recense au total 20 800 destructions d’emplois sur un an, depuis le début de l’année, soit -1,7 %.