Depuis sa création en 2009, le statut de micro-entrepreneur connaît un certain succès. L’INSEE a comptabilisé, fin 2019, plus d’un million trois cent mille auto-entrepreneurs, avec une augmentation de 17% des immatriculations en 2019.
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Une assurance décennale obligatoire
Comme le mentionne la loi Spinetta du 4 janvier 1978, tous les artisans du bâtiment sont obligés d’être couvert par la garantie décennale. Or, cette dernière peut très vite représenter un coût important pour ces auto-entrepreneurs, dont seul 10% déclare un chiffre d’affaires supérieur à 26 000 euros.
D’après Coover, le coût moyen annuel de l’assurance décennale est de l’ordre de 1100 € pour les auto-entrepreneurs du second œuvre et jusqu’à 2000 €/an pour les métiers du gros-œuvre.
Des auto-entrepreneurs pas toujours couverts
D’ailleurs, l’étude par Coover révèle que 59% des auto-entrepreneurs du bâtiment n’ont pas souscrit une assurance décennale après 6 mois d’exercice d’activité.
Les professionnels du second œuvre sont les plus concernés par ce défaut d’assurance, tandis que les mieux assurés sont les professionnels du gros œuvre (50%). Quant aux auto-entrepreneurs plombiers et aux électriciens, plus de la moitié ne sont pas assurés.
Des différences entre territoires
Les équipes de Coover ont, aussi, modélisé l’absence d’assurance décennale, par région et par corps d’état, via une carte interactive.
Les régions les plus concernées par la réalisation de travaux sans assurance sont la Corse et les DROM-TOM (où les primes sont d’ailleurs en moyenne 30% plus élevées et que certains assureurs refusent de couvrir). Elles sont suivies par l’Ile de France, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Nouvelle Aquitaine.
Au contraire, la Bourgogne Franche-Compté avec 50% d’entrepreneurs assurés et l’Auvergne Rhône Alpes avec 49% d’assurés sont parmi les meilleurs élèves.