Jeudi dernier, lors du colloque « Anticiper et construire les territoires de demain », organisé par ConstruirAcier et la filière acier construction, a été rappelé le rôle que peut jouer l’acier dans les projets de construction de demain.

Ce colloque avait pour objectifs de témoigner le rôle de l’acier, de présenter les atouts et les préoccupations de la filière acier construction et son nécessaire accompagnement pour relever les défis de demain.

Selon Michel Julien-Vauzelle, président de ConstruirAcier : « Des défis majeurs sont à relever en terme d’emplois, de formation, de reconnaissance du patrimoine architectural ». Rassemblant plus de 175 000 emplois, la filière acier recèle, effectivement, un potentiel de formation considérable. Elle dispose de quelque 22 000 sites sur l’ensemble du territoire et réalise un chiffre d’affaires de 44 milliards d’euros.

Un manque d’attractivité

Néanmoins, le secteur souffre d’un déficit d’attractivité. Et, pour Michel Julien-Vauzelle : « l’aval de cette industrie sidérurgique et en particulier la filière constructive, actuellement portée par une activité correcte dans le bâtiment voire très correcte dans le TP, a besoin d’être soutenue et renforcée par les politiques publiques. La filière constructive représente 35% de l’acier consommé en France ». Il a aussi rappelé que celle-ci fait également partie du patrimoine architectural français.

L’acier pour protéger les édifices

Présent dans toutes les typologies d’ouvrages (pont, bâtiment industriel, immeuble d’habitation et de bureaux, musée, aéroport, gare, halle, serre, piscine...), des programmes les plus modestes aux grands bâtiments prestigieux, l’acier offre une certaine liberté architecturale et, est surtout, parfois, gage de sécurité.

Pour exemple, après un grave incendie, la charpente en bois de la cathédrale de Chartres avait été détruite et avait alors, en 1841, été remplacée par une charpente métallique de fonte et de fer ainsi qu’une toiture en cuivre. Véritable matériau anti-feu, l’acier convenait parfaitement à ce projet ainsi qu’à d’autres tels que la cathédrale de Metz, celle de Reims, de Nantes rénovée en 1972 ou encore le parlement de Bretagne à Rennes réhabilité en 1994.

Un choix environnemental

Au-delà de ses propriétés de protection anti-feu, l’acier dispose aussi de nombreux atouts pour répondre aux préoccupations environnementales et aux enjeux de l’économie circulaire. D’après Stéphane Herbin, directeur département innovation & communication du CTICM* : « Les solutions constructives de l’acier sont propices à l’économie de ressources et au réemploi et permettent de s’associer à tout autre matériau pour aborder la construction neuve et la rénovation ».



^{CTICM : Centre technique industriel de la construction métallique}