Le 16 octobre dernier, le conseil municipal de Marseille a annoncé son choix de recourir à un partenariat public-privé (PPP) pour rénover plusieurs établissements scolaires de la ville dont les travaux sont estimés à plus d’1 milliard d’euros. Hors de question pour six acteurs du BTP qui estiment que des PME locales seraient mises en concurrence avec de grands groupes de construction.
Le projet de rénovation comprend la destruction de 34 établissements (de type Pailleron) datant des années 1960 et leur remplacement par 28 nouvelles écoles en six ans.
Faute de moyens financiers, Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille souhaite faire appel à un PPP, ce qui signifie que l’entreprise retenue pour ce projet assurera non seulement la construction mais aussi l’entretien des établissements pendant 25 ans et que la ville versera au partenaire privé un loyer de 41 à 45 millions d’euros par an.
Insensé entre autres pour l’ordre national des architectes, la Capeb, la fédération Cinov, le Snso (syndicat national du second œuvre) et le syndicat des architectes des BdR qui ont écrit mercredi à l’élu pour lui demander de renoncer au PPP.
Ils sont également signataires d’une pétition argumentant que seuls des grands groupes du BTP peuvent concourir à l’appel d’offres puisqu’il est demandé à l’attributaire d’assurer à la fois les fonctions de financement, de conception, de construction et d’entretien maintenance des ouvrages.
Par ailleurs, depuis la réforme d’avril 2016 de la commande publique, le choix du PPP ne doit être envisagé que lorsque le projet présente une complexité technique. D’après les six opposants, les travaux de rénovation d’établissements scolaires ne rentrent pas dans cette catégorie.
Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille. Crédit: mairie de Marseille