A l’occasion d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, Jacques Chanut, président de la FFB a rappelé les différentes inquiétudes de la fédération à l’égard de la loi de finances pour 2018. Il reste toutefois mesuré puisque dans l’attente de l’annonce officielle gouvernementale prévue le 22 septembre prochain.
Dans son dernier rapport portant sur la conjecture dans le bâtiment à la mi-septembre 2017, la FFB annonce une reprise globale du secteur avec une croissance de 4%. Cependant, la FFB reste nuancée puisque ce chiffre n’atteint pas celui initialement prévu (3,4 %) et que cette dynamique n’est pas uniforme sur tout le territoire.
Par ailleurs, les ventes de logements dans l’individuel comme dans le collectif ont nettement diminué au deuxième trimestre (respectivement -1,9% et -9,4%). Une situation qui inquiète la FFB et que les récentes annonces ministérielles à propos de loi de finances 2018 ne viennent pas apaiser. En effet, elle qualifie par exemple d’ « injuste » la récente proposition d’Emmanuel Macron prévoyant de supprimer l’ISF à l’horizon 2019 pour le remplacer par un impôt sur la fortune immobilière (IFI). Selon elle, « s’il portait effectivement sur le locatif privé, [il] constituerait une nouvelle négation du rôle économique des investisseurs ». A ce titre, Jacques Chanut ajoute: « l’immobilier n’est pas seulement une rente mais une activité économique ».
Enfin, la FFB se questionne sur la baisse du coût du logement qui pourrait avoir des conséquences négatives sur le coût de construction (celui-ci représentant moins de 50 % du coût d’un logement). Elle craint in fine de voir la reprise du secteur s’essouffler.