Fondée au XIIème siècle par Louis VII, puis plusieurs fois détruite avant d’être reconstruite sous Louis XIII, l’Abbaye de L’Ouÿe tire son nom peu commun d’une légende locale : un prince perdu lors d’une partie de chasse aurait ici été « ouï » par sa garde alors qu’il appelait à l’aide. Le site a ensuite plusieurs fois changé de mains, de l’Ordre de Grandmont aux Sœurs Ursulines en passant par les Bénédictines de Clairefontaine qui restaurèrent les bâtiments fin XVIIIème, avant d’être acquis en 2012 par le Diocèse de Paris. C’est à l’initiative de ce dernier que sont lancés les travaux d’aujourd’hui ; ENIA architecture assurant la maitrise d’œuvre et Outarex, filiale du groupe Spie Batignolles, chargé des travaux. Montant total de l’opération : 7 millions d’euros.
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D’un côté, la chapelle est agrandie en abattant de vieilles parois, les granges délabrées sont réhabilitées, le pigeonnier voit sa charpente refaite et le cloître, son chemin de ronde couvert. Sans compter les nombreuses pièces et salles de réunions remises à neuf de fond en comble.
De l’autre côté, un bâtiment en R+2 est construit de A à Z, contenant 70 chambres pour 206 couchages. Principalement constitué de béton (2400 m3 au total), « l’ouvrage a pour nécessité de s’intégrer à l’abbaye et ne doit pas dépasser le faitage le plus haut du site préexistant », précise Éric Dumont, directeur de travaux Outarex. En façade, le parement en pierres attachées qui court sur la longueur du bâtiment souligne cette volonté de faire le lien entre la partie ancienne et la partie neuve de l’abbaye.
Depuis juillet 2015 et la réception par Outarex de l’ordre de service des travaux, le chantier aura nécessité jusqu’à 50 employés pour près de 200 000 heures d’intervention. « Le temps fut notre principale contrainte, la livraison contractuelle étant fixée pour la fin octobre 2016 », confesse Éric Dumont. L’ouverture du site au public, quant à elle, doit avoir lieu en janvier 2017.