En Ile-de-France, le phénomène est encore cantonné à La Défense même si Paris sort peu à peu de sa réserve avec les projets de tour Triangle dans le 15ème arrondissement et le Palais de Justice de Paris en construction dans le 17ème arrondissement. Ailleurs dans l’Hexagone, Lyon et Marseille ne cachent pas leur intérêt pour ce type d’architecture. Les quartiers de la Part-Dieu (qui accueille notamment la tour Incity) et Euroméditerranée sont le théâtre de dizaines de nouveaux projets.
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Le concept de la tour de grande hauteur déchaîne les passions. Nombreux sont les opposants à affirmer que les tours ne répondent pas à une demande exprimée dans la mesure où les activités économiques et les logements peuvent être fournis à des coûts inférieurs dans des immeubles plus bas, souligne la revue électronique Métropolitiques. Elles peuvent néanmoins augmenter les valeurs foncières et immobilières dans les espaces ciblés par une "revitalisation urbaine".
Autre argument : la tour peut contenir l’étalement urbain en fonction de la densité de la ville et lorsque la législation liée au droit à la lumière ne limite pas ce genre de projet. "Dans ce cas-là, elles participent à un accroissement des surfaces libres au sol", résume Métropolitiques. Souvent accusée de nuire au patrimoine urbain de la ville (ce fut le cas à Paris avec la tour Triangle), la tour joue néanmoins le rôle de symbole de renouvellement urbain.