Après une année de commercialisation à grande échelle, le GIE Technibloc dresse son bilan. Le produit est au point, le réseau de fabricants s’étend, la diffusion croît.
Créés chez Plattard Industries à Villefranche-sur-Saône, le Technibloc et son GIE affichent maintenant 15 licenciés :
• Gautier Matériaux à Puymoyen (16),
• Maggioni à Bressey-sur-Tille (21),
• Exincourt Béton à Exincourt (25),
• Vieille Matériaux à Etalans (25),
• Albon préfa à Albon (26),
• Groupe Lib à Vers-Pont-du-Gard (30),
• Périn & Cie à Redon (35),
• Sepa Leonhart à Sélestat (67),
• Plattard Industries à Villefranche-sur-Saône (69),
• Pitois Matériaux à Champagne (72),
• GGI à Montmélian (73),
• CB Premix à Petiville (76),
• Tartarin à Chasseneuil-du-Poitou (86),
• Derrey à Etival (88),
• Fusco à Choisy-le-Roi (94).
Le GIE poursuit deux objectifs principaux. En premier, réaliser la moitié des ventes de blocs béton de ses adhérents en Technibloc. En second, atteindre une vingtaine de licenciés afin de couvrir le territoire. Un fabricant est déjà en contact pour la Polynésie française.
Un bloc béton dans l’air du temps
« Ce bloc a été conçu dans des objectifs de respect de l’environnement », rappelle son concepteur, Bernard Sérol.
Premier avantage, la faible épaisseur du joint millimétrique roulé entraîne plusieurs conséquences positives. Le mortier-colle à produire représente de faibles volumes : 1 sac de 25 kg pour 3 palettes de blocs contre 3 sacs de ciment (35 kg) pour 1 seule palette de blocs courants. La manipulation par les compagnons est allégée d’environ 10 tonnes. La quantité d’eau consommée sur le chantier est réduite de plusieurs m3. Une bétonnière bruyante et un compagnon dédié à la préparation de « la colle » ne sont plus utiles. Les murs sèchent nettement plus vite, ce qui facilite l’intervention des corps d’état suivants.
Deuxième avantage, le bloc est disponible avec des éléments plus courts. Ceci évite de couper les éléments : « 95 % des chantiers se déroulent sans coupe », insiste Bernard Sérol. En conséquence, le chantier est plus propre, sans chutes qui encombrent. Par ailleurs, on se dispense d’un tas de sable et de sacs de ciment, victimes potentiels des intempéries.
Troisième avantage, la mise en œuvre est beaucoup plus aisée pour les compagnons. Ils sont moins fatigués et travaillent mieux. Ils subiront moins de TMS, troubles musculo-squelettiques. Le coût de main d’œuvre et la productivité sont améliorée de 30 à 40 %.
Quatrième avantage, la circulation de l’air est possible entre les alvéoles d’une même couche (extérieure, intérieure, centrale).
Et qui n’a pas dit ses derniers mots
Cette première version du Technibloc concerne les murs porteurs épais de 20 cm. Il importe d’ajouter une isolation thermique par l’extérieur ou par l’intérieur, pour les nostalgiques. Pour le futur, le GIE ambitionne de proposer un ou deux produit(s) qui offrira(ont) des performances d’isolation thermique comprises entre 4 et 5 pour une épaisseur de 30 à 35 cm. Rendez-vous avant 2012, mais pas à Batimat. De quoi aborder sans difficulté les constructions BBC ou à énergie positive. Horizons 2012 et 2020 !