Lorsque Jean-Pierre Dorguin fait l’acquisition d’Ardennes Equipement en 1991, la société réalisait alors un chiffre d’affaires de l’ordre de 10 millions d’euros et employait une petite centaine de personnes. Installée à l’époque dans les ateliers d’origine à Charleville-Mézières, elle quitte ces locaux en 1993 pour rejoindre les ateliers plus vastes et plus fonctionnels d’une ancienne usine Ford. Ingénieur de formation, Jean-Pierre Dorguin change rapidement la dimension industrielle de la société, tout en conservant ce qui en a fait le succès depuis sa création : un souci constant d’innovation au service de l’utilisateur. « A cette époque, Ardennes Equipement c’était du godet, encore du godet et toujours du godet avec, en complément, la fabrication de quelques modèles de bennes et de grappins à ferraille ainsi qu’une gamme de dents. Mais dès 1992, nous avons développé une nouvelle gamme de godets et une attache rapide. Un développement croissant qui s’est accompagné d’une informatisation très rapide du bureau d’études ».
Les produits de démolition et de recyclage sont lancés la même année, en complément de la nouvelle gamme d’attaches rapides et de dents, en commençant par les pinces de tri. Les cisailles et broyeurs à béton CB et BB, les cisailles à ferraille mécaniques BC apparaissent sur le marché pratiquement à cette période. Ces produits connaissent rapidement un vrai succès ce qui permet à Jean-Pierre Dorguin et à son équipe de développer les premiers modèles hydrauliques à partir de 2000. La première cisaille universelle CU, à changement rapide de mâchoires est présentée à la Bauma en 2001.
Ensuite, apparaissent dans la foulée les broyeurs à béton hydrauliques BBH et les cisailles à ferraille hydrauliques AS. « A travers tous ces développements, nous sommes devenus progressivement « full liner » dans notre spécialité en lançant une gamme complète d’outils qui couvrent toutes les applications que l’on peut rencontrer chez les clients qui utilisent une pelle hydraulique. »
C’est en 1997 qu’ « Ardennes Equipement » devient « Arden Equipment ». Un changement de nom très relatif qui correspond en fait à une double volonté des dirigeants de l’entreprise : élargir la gamme et la développer à l’export… C’est ce qui a été fait en quelques années à peine. Aujourd’hui, les produits ont été notablement diversifiés et vendus dans le monde entier, aboutissant d’ailleurs à une nouvelle répartition du chiffre d’affaires représentative de l’évolution de l’entreprise dans tous ses compartiments.
Sur le marché relativement atomisé des fabricants d’équipements de démolition et de recyclage et où certains constructeurs de porteurs se placent à leur tour en concurrents directs, Arden Equipment entend accentuer sa stratégie de commercialisation, non seulement en France, mais aussi et surtout hors de nos frontières. « Actuellement, nous réalisons 33 % de nos ventes à l’exportation. Toutefois, d’ici à trois ans, notre ambition est de réaliser 50 % de notre chiffre d’affaires en France et 50 % à l’international, activité qui pourrait d’ailleurs passer à 70 % à moyen terme », explique Valéry Dorguin.
En 2006, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 33 millions d’euros et emploie 250 personnes. Les produits sont désormais vendus dans 37 pays dans le monde. « Aujourd’hui nous disposons de trois filiales et d’un réseau d’une quinzaine d’importateurs qui couvrent toute l’Europe de l’Ouest depuis déjà longtemps mais aussi depuis trois ans, des destinations plus lointaines comme l’Australie, la Russie, les pays baltes tels que l’Estonie et la Lithuanie. L’exportation représente 40% de notre chiffre d’affaires tandis le marché français absorbe encore 60% de notre production », conclut Valéry Dorguin qui succède à son père, Jean-Pierre Dorguin, à la tête d’Arden Equipment, assisté par Eric Daubail, directeur marketing et ventes et de Xavier Pingret, directeur industriel.