Matériels : une croissance de 3% attendue en Allemagne

L’Union allemande des fabricants de machines et de matériels de construction (VDMA) estime à plus de 3% la croissance du secteur des matériels de construction en Allemagne à fin 2016. Après une Bauma retentissante, les professionnels restent confrontés à de nombreux défis et incertitudes qui ternissent un peu les prévisions.

À l’issue du 1er semestre 2016, le chiffre d’affaires des constructeurs en Allemagne se situe au niveau du chiffre d’affaires enregistré au 1er semestre 2015. La tendance est résolument positive pour les prochains mois. "Le secteur est toujours en attente d’une relance de la demande. Nous ne pouvons pas parler d’une reprise dans le secteur pour le moment", indique Johann Sailer, président de VDMA.

Au niveau mondial, l’Amérique du Nord et le Moyen-Orient - 2 marchés les plus importants de ces dernières années pour les matériels de construction - accusent tous deux une baisse des ventes en raison de la faiblesse persistance du pétrole et du gaz. Cette situation est encore aggravée par la fragilité des marchés en Amérique latine, en Afrique et dans une grande partie de l’Asie. Auparavant marché numéro 1 mondial, la Chine ne s’est toujours pas remise de la récession avec une perte de 80% en volume. En Asie, l’Inde fait figure de nouvel Eldorado avec un marché stimulé par les importants investissements dans le secteur routier.

L’Europe, de son côté, semble partie dans la bonne direction en 2016 tirée par la France qui bénéficie des effets positifs de la loi Macron, et par les pays d’Europe du Sud. Le Nord de l’Europe et l’ouest sont à nouveau stables. L’Allemagne se porte également bien avec des prévisions en croissance pour fin 2016. Seules l’Europe centrale et de l’Est sont en deça des attentes cette année. "La croissance allemande est principalement due à un marché européen fort", explique Johann Sailer qui précise également que la croissance n’est pas répartie de la même façon pour tous les constructeurs. "Selon la localisation et les segments où se positionnent les entreprises, les résultats peuvent être négatifs".