« C’est une journée de travail, qui doit déboucher sur du concret, sur de la pratique, sur une nouvelle vision de nos métiers. » Sonia Dubès, présidente du DLR, dépeint ainsi l’intérêt de la 2ème édition de cette manifestation sollicitée par un grand nombre d’adhérents de la fédération. Il faut dire qu’en ces temps de stagnation, voire de récession commerciale, le modèle économique que nous avons connu jusqu’à présent n’est visiblement plus en mesure de répondre aux enjeux et attentes d’un monde global qui évolue très (trop ?) vite. « Le bâtiment redémarre, puisqu’on enregistre des prises de commandes et des mises en chantiers, mais les TP sont toujours bloqués dans le tunnel, et 2016 ne sera apparemment pas l’année de la reprise », explique Sonia Dubès. « Dans les 2 secteurs, on observe des problèmes de trésoreries, et par conséquent des problèmes de paiements. Mais il semblerait qu’Emmanuel Macron [ministre de l’Economie, ndlr] nous a entendus, puisque des mesures de contrôle et des sanctions devraient être adoptées prochainement dans ce sens. »
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Mais de l’aveu des professionnels comme des intervenants présents – parmi lesquels l’économiste Philippe Dessertine, l’économie doit désormais envisager de créer un nouveau modèle, au fonctionnement différent de celui qui est encore appliqué aujourd’hui. Les prémices de ce nouveau modèle se font déjà sentir dans certaines branches d’activité (les technologies de l’information et de la communication, les transports, les sciences…) et chez certaines entreprises, de taille nationale (Blablacar) comme internationale (Google). « Le monde change. Il faut changer avec lui, modifier notre vision des choses, appliquer de nouvelles actions », confirme Sonia Dubès. Dans la profession, les distributeurs jouent la carte du pragmatisme, pendant que les loueurs s’interrogent quant au fait de savoir si la segmentation de leurs matériels est nécessairement la bonne. « Nous devrions peut-être nous orienter vers plus de services, plus de compétences, plus de gestion des données », poursuit la présidente du DLR. « Bien sûr, cette situation peut être à double tranchant : comme l’évolution est incontournable, l’adaptation doit forcément être au rendez-vous. Notre but est maintenant d’étudier tous les modèles envisageables. »