La société niçoise Re-Mec, spécialisée dans la production de semi-bennes, a racheté les entreprises Kaiser et ACTM, dont les bennes TP et les porte-engins constituent le cœur d’activité. ACTM, fondée en 1936, et Kaiser, fondée en 1946, étaient toutes deux placées en redressement judiciaire et par conséquent en attente d’un repreneur.

Concrètement, les unités de production de Montélimar (dans la Drôme, pour ACTM) et de Longuyon (en Meurthe-et-Moselle, pour Kaiser) ont été sauvegardées. Dans le cas de Kaiser, ce sont environ 120 salariés qui ont vu leurs emplois pérennisés, le nombre de collaborateurs frôlant depuis les 150. Avant la crise de 2008, Kaiser affichait un rythme de production de 2 000 véhicules par an. Finalement placée en redressement judiciaire puis rachetée par Re-Mec, Kaiser prépare actuellement plus de 80 véhicules et bénéficie d’un carnet de commandes rempli jusqu’en mai 2015.

Par le biais de cette acquisition, Re-Mec cherchait certes à préserver un outil de production non-négligeable mais aussi à se doter de nouveaux sites en France. Il faut dire que l’usine Kaiser de Longuyon n’a rien à envier aux fabriques des plus grands groupes : d’une superficie de 22 ha, dont 40 000 m² couverts, ce site fait preuve d’une modernisation technique qui se traduit par une chaîne de production largement robotisée, avec notamment une machine de découpe laser.

Insistant sur ce "bel outil de travail" a fortiori situé en Meurthe-et-Moselle, autrement dit au cœur d’un carrefour européen, les responsables de Re-Mec souhaitaient éviter "un vrai gaspillage" qui aurait eu lieu si ces deux entreprises françaises jugées comme "historiques" dans le paysage des bennes et remorques avaient été délaissées. L’usine de Longuyon poursuit dorénavant la production de sa gamme traditionnelle de véhicules tout en fabriquant en parallèle la gamme Supertop K9 et K10.