Le spécialiste du brise-roches Montabert n’a pas perdu son temps. De nombreux chantiers ont été lancés afin de permettre une utilisation la plus longue possible de l’outil, sans que cela coûte cher.

Avec une durée de vie estimée de 10 à 15 ans, le brise-roches hydraulique ou BRH, déclare bien souvent forfait avant en raison de conditions très intensives, d’une maintenance mal planifiée, ou d’un usage inadapté. « Nous avons donc amorcé une réflexion portant sur le moyen d’allonger sa durée de vie, jusqu’à 20-25 ans, explique Christian Bianchi, responsable communication et marketing. Il nous est apparu essentiel de revoir la conception ou une partie de la conception de nos BRH ». Le constructeur a donc imaginé d’utiliser « des pièces inusables », en développant le réemploi. « On ajoute une chemise dans le cylindre au point de grippage. En cas de grippage justement, on change l’anneau et l’on répare le piston », précise-t-il. Terminé de « jeter » un marteau après casse. Montabert entend développer la réparabilité de ses outils. « Un programme de développement a été lancé et concerne 5 produits de 30T et plus. A court terme, il devrait se généraliser à tous les marteaux lourds de la gamme », ajoute Christian Bianchi. Le constructeur pourra compter sur ses fournisseurs, tous Français, puisque situés à moins de 200 km de l’usine Montabert. Ensemble, ils travaillent non seulement à réemployer les pièces, mais peuvent également opter pour des achats en groupement par exemple.

A Intermat, l’industriel présentera par ailleurs la V2 de son système de monitoring dédié au suivi des performances du marteau (consommation, usures, intervalles de maintenance etc). « Une valeur ajoutée qui permet un retour d’exploitation des données à l’origine ».