Présent au rendez-vous du congrès de DLR, Olivier Poisson, directeur général des Groupes Dron, Poisson et Alto, est revenu sur une année perturbante marquée par des choix stratégiques assumés, en France bien sûr où le Groupe se diversifie et s’étend, mais aussi à l’international où le succès est étonnant.

2022 aura été une bonne année pour le Groupe DPA (Dron-Poisson-Alto) avec des résultats variés selon les activités. Ainsi alors que Dron Location a réalisé une progression de près de 15% de son CA, la société Terre-net du Groupe Poisson a été contrainte de « rogner » ses marges sur la location sans chauffeur du fait de la hausse des tarifs. Face à une conjoncture capricieuse, Dron Location tire son épingle du jeu au premier semestre 2023 grâce à l’énergie. « L’Industrie, par crainte des coupures électriques, a plébiscité nos groupes électrogènes », précise Olivier Poisson, directeur général de la société centenaire. La seconde partie de l’année devrait également voir l’ouverture d’une nouvelle agence Dron dans la région sud-ouest.

Faire croître l’activité

Du côté de Morel, l’entité location avec chauffeur du Groupe Poisson, un changement de paradigme s’opère. En raison du « gros ralentissement » observé à Paris et en Ile-de-France sur « les métiers du terrassement notamment » à l’approche des JO 2024 dont les chantiers « vont bientôt fermer », l’entreprise anticipe et « s’ouvre à la province ». « En septembre 2022, nous avons racheté la société M’Maloc, implantée au-dessus de Vannes à Locqueltas. Spécialisée dans la location de d’engins avec et sans chauffeurs pour les secteurs des travaux publics, de l’aménagement paysager ou encore des travaux fluviaux, elle rejoint le Groupe Poisson en tant que filiale de Morel. Ce rapprochement doit permettre d’élargir notre périmètre d’intervention avec une antenne sur le territoire breton », précise Olivier Poisson. A signaler l’intégration en septembre dernier d’une deuxième acquisition : celle de l’entreprise TGM, basée à Boulogne-Billancourt, qui s’illustre auprès de la RATP dans la rénovation de stations de métros et intervient dans les métiers de la fondation, du terrassement et du gros œuvre.

50% du CA en Australie et au Canada

En Australie, le Groupe Poisson fait étonnamment son chemin, en même temps que ses ambitions. « Nous avons décroché un marché de 10 M$ portant sur la réalisation de 16 terrains de tennis à Wollongong, à environ 100 km de Sydney », livre le dirigeant qui suit également de près un « projet de rachat d’une structure orientée mécanique ». A l’opposé, en Amérique du Nord, et plus précisément au Canada, le constat est identique. L’activité progresse fortement grâce au négoce de matériel de gros terrassement et environnemental (compacteurs à déchets, tombereaux, chargeuses lourdes, bouteurs etc) acheté en Europe. « Marcel Equipment Limited, notre société canadienne, propose notamment une activité Rebuild qui a bien marché cette année au Canada et aux Etats-Unis », mentionne Olivier Poisson.

Des succès en carrière

Faisant fructifier le rachat de la société Soterex il y a deux ans, le Groupe Poisson développe sa présence dans les carrières. Il s’occupe notamment de l’extraction et de la manutention des produits pour le compte des carriers. Un choix qui confère davantage de flexibilité et de souplesse que la location pure. Cette activité « performante », dirigée par Dimitri Jourdan, aura vu la vente en 2022 de deux draglines.